Henri Marescaux, le fondateur de l'association "Tamaris" est mort le 1er avril 2021.
Chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre en retraite, Henri Marescaux était devenu diacre, comme pour accomplir une évidence, imprimer une cohérence dans son parcours de foi. Son évêque lui avait confié la mission de venir en aide aux prostituées sans-papiers, de les aider à affronter leurs destins et à garder l’espoir d’une vie meilleure. Il s’y était consacré entièrement.
Prescilla et ses "collègues" sont presque toutes originaires du Nigéria. Quand elles racontent leurs parcours, difficile de ne pas être pris par l’émotion. Exemples de courage, d’abnégation et de force, ces jeunes femmes ont beaucoup de points communs mais il en est un qui a beaucoup de sens : leur foi.
Quand elles poussent la porte de Tamaris, l’association portée par Henri Marescaux, elle viennent d’abord chercher du réconfort, de l’estime de soi et du partage. Il y a les cours de Français, les aides pour les démarches administratives, les conseils sanitaires, mais il y a surtout les échanges humains, ces instants de bonheur indicibles où bénévoles et prostituées fraternisent, donnent et reçoivent. Même s’ils n’ont aucun caractère obligatoire, les temps de prières ponctuent spontanément toutes leurs réunions.
Pousser la porte de Tamaris c’est rentrer dans une autre réalité, plonger dans un univers parallèle à la rencontre de l’autre. C’est aussi comprendre que l’autre c’est un peu nous-même avec ses malheurs et ses espérances.
Si Henri Marescaux a fait de son association un véritable foyer pour le partage et l’entraide, l’œcuménisme y déploie ses forces pour redonner à des destins brisés l’envie de continuer leur chemin.
Des témoignages poignants ponctuent ce documentaire qui nous propose une incursion réaliste et sans tabous au cœur de la réalité de ces prostituées malgré elles.