L’autel est un élément central des cultes païens. De forme ronde taillée dans le marbre, il porte les inscriptions des noms des dieux ou déesses à qui il est dédié. En Provence gallo-romaine, plusieurs cultes à mystère venus d’Orient sont célébrés. Ils s’adressent à Isis, à Mithra et surtout à la mère des dieux Cybèle. On lui sacrifie des taureaux sur des autels tauroboliques où les symboles du taureau et de sa mise à mort sont représentés. Le christianisme s’est infiltré en Gaule en adaptant son culte à ceux qui lui préexistaient. C’est pourquoi la forme de l’autel chrétien ne se distingue guère au départ de l’autel païen. Il faut attendre le concile de Nicée en 325 pour que l’Eglise décide une rupture dans l’art de l’autel. Par sa forme et ses motifs décoratifs empruntés à la symbolique chrétienne, l’autel chrétien devient la table du Seigneur où le repas eucharistique est célébré.