Daniel Ange est une figure singulière du catholicisme. Emmanuelle Dancourt et Philippe Fusellier sont allés le rencontrer en haut des montagnes noires de Castres dans le diocèse d’Albi. Il y vit dans son ermitage en bois qu’il a transformé en chapelle ardente. Un lieu essentiel à son équilibre, un lieu où par la prière, il respire. Dans la vallée, c’est la rentrée des classes à l’école Jeunesse Lumière installée dans l’ancien petit séminaire de Pratlong. Chaque année, depuis 1984, elle accueille une vingtaine de jeunes venus des quatre coins du monde. Pendant un an, ils vivent une vie pour Dieu, une vie communautaire quasi monastique et une vie missionnaire tournée vers l’évangélisation des jeunes. Pour cela, ils reçoivent un enseignement basé sur la contemplation, la formation, la communion et la mission. Cette école se veut être une « école de vie » où l’Amour s’enracine en Dieu. Daniel Ange dirige l’école qu’il a fondée pour « transmettre la vie à une jeunesse en état de coma généralisée ».
Il raconte avec un certain humour ses différentes vocations monastique, érémitique et missionnaire qui sont à chaque fois des réponses à l’appel de Dieu. A 18 ans, il entre dans un grand couvent bénédictin du Luxembourg. A 24 ans, il part pour l’Afrique où il fonde la Fraternité de vie monastique. Quand il rentre en France, c’est mai 1968. Il trouve les jeunes déprimés et cherche comment leur apporter la joie de Dieu et donner un sens à leur vie. Son évêque l’envoie réfléchir à cette question en ermitage dans les montagnes au-dessus de Nice.
Depuis sa création, l’école Jeunesse Lumière a formé 625 jeunes ; 28 sont devenus prêtres, 60 sont consacrés, 252 se sont mariés. Daniel Ange poursuit son œuvre d’évangélisation en écrivant de nombreux livres. Sensible à la liturgie byzantine depuis l’enfance, il a édifié une chapelle où le rite oriental peut être célébré. Une façon pour lui de travailler au rapprochement des églises orientales et latines. Hors du monde, l’ermite Daniel Ange en est au cœur, en est même le cœur, le souffle.
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