Colette Nys-Mazure appartient à une double mouvance. D'une part, celle qui, dans le Tournaisis est née autour de Robert-Lucien Geeraert et de son groupe Unimuse. D'autre part, Colette Nys se situe à l'évidence dans un courant de femmes. Non féministe mais féminin en ce sens qu'elle s'est penchée sur l'œuvre d'écrivaines et qu'elle transmet du monde une vision de compagne, de mère, teintée d'unanimisme.
Son écriture a fait fi des contraintes formelles classiques, sans pour autant appartenir à une lignée surréaliste. Ses textes, brefs, en langue imagée mais proche du quotidien individuel autant que collectif, se présentent en instantanés photographiques décrivant par l'ellipse, situations, sentiments, personnages.
C'est la Célébration du quotidien qui a fait connaître au grand public cet écrivain du Hainaut belge. Depuis, Colette Nys-Mazure s'est taillée une place bien à elle, sans doute parce qu'elle a su exprimer tout ce qu'elle portait : la ferveur, profonde et populaire, de la foi de son pays, la douceur recherchée et intime des mots qui naissent de ces terres patinées d'histoire humaine, la sensibilité et l'attention à l'enfance de celle qui perdit ses parents si tôt.
À l'ombre de la cathédrale de Tournai, dans l'incomparable lumière du Nord, sur le ton d'une confidence mais sans l'once d'une mièvrerie, des moments d'une poésie pétrie de la tendresse de la foi chrétienne.
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