La Déclaration universelle des droits de l’homme, dont on a célébré en décembre 2008 le soixantième anniversaire, affirme l’interdiction absolue de la torture : « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » (article 5). Or, la torture est toujours pratiquée dans le monde.
Le Centre Primo Levi apporte des soins aux victimes de la torture et de la violence politique en provenance de plus de 40 pays. L’équipe du centre, composée de médecins, de psychologues, d’une kinésithérapeute, d’une assistance sociale et d’une juriste, prend soin de ceux qui ont subi la torture puis l’exil. Quand ils arrivent au Centre, ils portent les “stigmates multiples des souffrances liées à leur histoire personnelle, histoire toujours singulière qui se fait l’écho d’une histoire collective”.  Depuis 1995, date de sa création, l’équipe chemine avec les patients, étrangers, réfugiés, exilés, demandeurs d’asile, dans l’espoir de les aider, peut-être, à revivre. Le Centre cherche aussi à faire connaître ces violences pour les dénoncer.
Pendant trois ans, Anne Barbé s’est mise à l’écoute de cette équipe pluridisciplinaire, suivant son travail et ses réflexions sur son rôle auprès des victimes qu’elle essaie de guérir de leurs traumatismes. Ainsi, c’est à travers les soignants qu’affleurent les visages, les corps de leurs patients, leurs souffrances. Pas de voyeurisme ici. L’obscénité de la violence est bannie.
Un film pudique sur un sujet grave, douloureux et complexe.

2010 : FID (Festival International du Documentaire) – Marseille (France) – Compétition Française

 

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