Minute par minute, nous sommes replongés dans le drame de l’incendie survenu le 15 avril 2019 à Notre-Dame de Paris. Un terrible suspense s’empare des badauds, touristes et surtout de celles et ceux qui vivent à Notre-Dame de Paris et y travaillent. La flèche va-t-elle s’enflammer, le beffroi résister ? Les chefs d’œuvres de la cathédrale et ses reliques inestimables seront-ils préservés de la destruction ? Le drame unit croyants et non croyants, toutes les générations à travers le monde, et tous prennent brutalement conscience de la fragilité de l’édifice, chargé de 856 ans d’histoire. Notre-Dame devient un symbole national. « C’était Paris ».
L’incendie maîtrisé, c’est l’heure du bilan : ce qui a été sauvé des flammes ou abîmé par le feu. Affectés par la destruction physique de la cathédrale, tous ceux qui y travaillaient révèlent surtout leur intime attachement à Notre-Dame. Ils expriment le sentiment touchant de la perte d’une maison, d’une personne et se sentent orphelins de collègues choristes, guides, bénévoles ou salariés. En attendant la reconstruction de la cathédrale, qui serait plutôt sa résurrection, à l’horizon 2024, c’est en l’église Saint-Germain-L’auxerrois que vit Notre-Dame hors les murs.
Choriste, guide, historienne, responsable des bénévoles, mais aussi l’organiste Yves Castagnet, le recteur de la cathédrale Mgr Patrick Chauvet et l’architecte Jean-Marie Duthilleul, qui ont vécu, prié, travaillé à Notre-Dame, lui délivrent ici un poignant hommage.