Le film débute par un constat très négatif sur les moyens de production mis en place par l’agriculture industrielle. Lors d’un congrès à Genève en Mars 2011, Olivier SCHUTTER (Rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation) préconise de nouvelles méthodes de production dites “Agro-écologiques”. C’est le cas de la “Milpa” au MEXIQUE. Ce système consiste à combiner les cultures (à l’inverse de la monoculture caractéristique du modèle agro-industriel) pour préserver la fertilité des sols, lutter contre les parasites et économiser les ressources en eau. Les paysans sèment en même temps des graines de maïs, haricots et citrouilles. Au final, la récolte est triple et les rendements excellents.
En 1992, le Mexique signe avec les Etats Unis et le Canada l’accord de Libre Echange Nord-Américain (ALENA). S’inspirant des théories libérales, l’accord exige des trois pays partenaires l’abolition de toutes les taxes d’importation et le démantèlement des aides destinées à soutenir les agricultures et industries nationales. Quelques années plus tard, le constat est unanime : l’ALENA a littéralement laminé l’agriculture mexicaine. Ainsi, au nom du “libre échange“, le Mexique s’est retrouvé inondé de maïs américain vendu à un prix trois fois inférieur au sien en raison des subventions accordées par Washington aux producteurs américains.
Peu à peu, des spécialistes s’érigent contre l’agriculture de masse et en pointent les incohérences. En 1992, David PIMENTEL (Entomologiste) publie une étude qui évalue les conséquences directes de l’usage des pesticides sur l’environnement : maladies, contamination des eaux, mort d’espèces animales. Catherine GANZLEBEN a mis en évidence le lien direct entre cancers et pesticides. Ainsi, ces études mettent à jour le coût que représente l’usage des produits chimiques. Leur interdiction permettrait aux gouvernements de réaliser de nombreuses économies.