Le 10 décembre 1978, on fêtait les 30 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. A cette occasion, l’émission Actualité d’Eglise recevait l’historien français René Rémond. Il répondait aux questions du journaliste Jean-Philippe Chartier.
René Rémond rappelle tout d’abord que l’Eglise était hostile aux Droits de l’Homme car elle s’enracinait dans la Révolution Française, que la revendication des droits de l’homme était liée à une philosophie irreligieuse et anticléricale, qu’il y manquait la contrepartie des devoirs ou des droits de Dieu, qu’elle affirmait la liberté de croire ou de ne pas croire.
Aujourd’hui, la situation a changé. Avec le temps, l’Eglise a appris à faire la différence entre le contexte idéologique de 1789 et le contenu de la Déclaration des droits de l’homme. Les chrétiens ont pris conscience que l’inspiration des droits de l’homme était évangélique. Sur le point de la liberté religieuse la déclaration conciliaire a beaucoup joué. Et on constate que dans les pays où la liberté n’est pas respectée, les chrétiens se retrouvent au premier plan de la défense des Droits de l’homme. Le voyage du pape Paul VI à l’ONU marque aussi l’évolution de l’Eglise vis-à-vis des Droits de l’homme.
Une production : CFRT/ TF1