Philippe Verdin présente le plus mystique, le plus réformateur mais aussi le plus espiègle des saints : Philippe Néri. En témoigne l’anecdote sur son enseignement !
En savoir plus sur saint Philippe Néri
Ce saint haut en couleurs, très original, fut fort populaire parmi les jeunes de son temps. C’est l’occasion de nous rappeler qu’un saint triste est un triste saint !
Le jeune Philippe, né à Florence en 1515, était d’une bonne humeur inaltérable, plein d’entrain, aimant la musique et la poésie. Comme d’autres jeunes de nos jours, il mit un long temps à chercher sa voie mais sans perdre son temps. La journée, il composait des poèmes qu’il essayait de vendre, puis il donnait des cours du soir pour gagner sa vie. La nuit, il dormait à la dure et priait beaucoup. Il gardait du temps dans ses soirées pour recevoir les jeunes rencontrés dans les lieux de plaisirs. On parlait, on discutait, on riait et on chantait, puis Philippe Néri commentait l’ Évangile.
Il a 37 ans quand il est ordonné prêtre. Il va devenir l’apôtre de Rome et le saint de la joie parmi les jeunes : ils viennent de plus en plus nombreux se rassembler autour de lui pour se distraire et s’instruire. Le domicile de Philippe est devenu trop petit : le Pape Grégoire XIII lui donne une église en priorité pour les jeunes. Cette église, rebâtie et équipée, deviendra le centre de la communauté des prêtres de l’Oratoire dont Philippe Néri sera le premier supérieur.
Ce nom d’Oratoire vient de ce qu’on y priait et aussi on y chantait. C’est là que fut créé l’oratorio, drame lyrique sur des paroles religieuses avec solos, chœurs et orchestres. L’action personnelle et le charisme tout franciscain de Philippe furent d’un grand impact pour combattre l’immoralité et l’indifférence au 16e siècle dans la capitale de la Chrétienté. Saint Philippe Néri, l’ami passionné du Christ et des jeunes, termine sa vie terrestre à Rome le 26 ai 1595.
De nombreux autres saints ont porté le prénom Philippe, dont l’apôtre fêté le 3 mai avec l’un des trois saint Jacques cités dans les Évangiles ; ce prénom vient du grec aimer (philein) et cheval (hippos).
Fr. Marie-Bernard Pineau, dominicain