L'allocution de Mgr Olivier de Berranger au Mémorial de Drancy le 30 septembre 1997 sur l'attitude de la hiérarchie catholique sous le régime de Vichy, s'est faite en présence des évêques des autres villes ayant abrité des camps ainsi que des représentants des organisations juives et des associations de déportés.
Cette initiative de l'épiscopat français était la première de ce niveau depuis la fin de la guerre. Elle vise à dénoncer le silence — voire la complicité — des autorités catholiques face à la politique antijuive du gouvernement de Vichy. Ce silence était une faute des hommes qui se disaient d’Église. L'archevêque de Paris, le cardinal Lustiger, a été à l’origine de la déclaration de repentance.
Le texte intégral de la Déclaration de repentance des évêques de France à lire sur le site de la Conférence des évêques de France.
Elle fait suite à un renouvellement de la théologie catholique intervenu lors du concile Vatican II, notamment sur les questions d'œcuménisme et de dialogue interreligieux.
Dans le texte Genèse de la "Déclaration de repentance des évêques de France", Olivier de Berranger écrivait :
"Il nous faut d’abord dire quelques mots des circonstances immédiates de la déclaration. Remonter cinquante ans en arrière, lorsque, interpellés par Jules Isaac, des chrétiens et des Juifs se mettent d’accord sur les dix points de Seelisberg, position novatrice qui sera suivie d’autres prises de parole, moins célèbres mais qui ont commencé à réveiller les consciences. Tenter de rassembler les linéaments d’un processus, dont l’événement de Drancy n’est pas l’aboutissement mais une étape, c’est chercher à en dégager la signification auprès de tous, en particulier auprès de ceux qui se réclament du « Dieu des Hébreux » (Cf. Ex.V, 3)."