Abbé de Cluny à la fin du dixième siècle, Mayeul participe à la réforme des monastères bénédictins. Un jour qu’il rentre de Rome par des chemins escarpés à travers les Alpes, il tombe dans une embuscade. Il devient otage de brigands sarrasins. De la Bourgogne à la Côte d’azur, c’est la consternation. Mais la réaction ne se fait pas attendre : les chevaliers grimpent sur leurs chevaux, dégainent leurs épées et foncent sur le camp des bandits. Ils délivrent Mayeul et dans leur élan ils boutent définitivement les Sarrasins hors du royaume lors la bataille de Tourtour, près de Draguignan.
Mayeul rentre sain et sauf à Cluny, acclamé par la foule. A sa mort, 20 ans plus tard, le roi de France décrète un deuil national. Le pape le canonise aussitôt. Car durant sa vie, il avait incarné l’Alliance mystérieuse de la sagesse et de la liberté, qui sont deux filles de l’Esprit-Saint.