Parmi les douze Apôtres, Simon était surnommé "le Zélote", sans doute parce qu'il avait été partisan de ce mouvement à la fois religieux et politique. Les Zélotes pratiquaient la résistance active contre l'occupation des Romains, afin de rétablir dans tous ses droits le royaume d'Israël. L'appartenance à un tel mouvement - c'était le cas d'autres disciples de Jésus - nous montre la diversité des options et des mentalités à l'intérieur même du groupe des Douze appelés par le Seigneur. On peut penser à la distance qui séparait Simon le Zélote de Lévi le publicain, "collaborateur" par sa profession de percepteur de taxes de l'occupant Romain !
Simon le Zélote aura à découvrir en Jésus de Nazareth un Messie bien différent de celui qu'il espérait : au lieu d'un Messie nationaliste et conquérant, Jésus est le Serviteur qui livre sa vie pour sauver son peuple.
Quant à l'Apôtre Jude, l'évangile de saint Matthieu le nomme aussi Thaddée, nom souvent encore porté en Pologne. On sait la question qu'il pose à Jésus pendant le dernier repas, au soir du Jeudi Saint : " Seigneur, pourquoi dois-tu te manifester à nous, et non pas au monde ?". Jésus lui fit cette révélation magnifique, qui éclaire notre route de baptisés chaque jour de notre vie appelée à la sainteté : "Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole, mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, et nous y ferons notre demeure" (Jean 14, 22-23).
La tradition a fait des Apôtres Simon et Jude, deux frères. Après la Pentecôte, Jude aurait évangélisé la Mésopotamie et la Libye, puis il aurait versé son sang pour le Christ en Perse, comme Simon que l'Évangile appelle donc le Zélote, pour le distinguer aussi, dans la liste des Douze, de l'autre Simon : Simon Pierre !