sitita : désirée... Il était porté naguère avec honneur par la dernière impératrice d'Autriche-Hongrie, qui dut s'exiler avec toute sa famille. Au XIIIe siècle, Zita vivait bien loin d'une Cour impériale. Elle est la sainte patronne des gens de maison, comme on disait, pour ne pas dire les domestiques. Fille de pauvres gens, elle devient servante dans la riche famille Fatinellli à Lucques en Toscane, au XIIIe siècle. Elle y restera toute sa vie, pendant presque cinquante ans, bonne à tout faire. Zita deviendra sainte dans le travail et le service quotidien. On disait autrefois cela de nos mères et grand-mères, "se sanctifiant par le devoir d'état", ces femmes usées de travail que notre société appelait des "sans profession".
Zita ne demandait qu'une seule faveur : rejoindre le Christ à la Messe chaque jour. Pour ce faire, elle se levait plus tôt pour pouvoir accomplir tout ce qu'elle avait à faire.
Zita ne vivait pas au 7e ciel, mais au ras du sol ou mieux, en ce temps pascal, au ras des pâquerettes ! Elle était très exacte à tous ses emplois : ses prières, son travail très prenant jusqu'à la tombée de la nuit et son souci d'aider les plus pauvres. Sa manière de vivre ne manquait pas de susciter moqueries et médisances : surtout qu'elle avait coutume de prêter son lit à des femmes sans domicile fixe, dormant elle-même sur le carreau de sa chambrette. Elle supportait avec humour les critiques, allant jusqu'à remercier et embrasser les envieuses. A la fin de sa vie, usée par les tâches ménagères d'une immense maison, elle subira de grandes souffrances, supportées avec la vaillance, la sérénité et la bonne humeur qui furent les dominantes de sa vie. Sainte Zita entra dans la joie de son Maître, recevant la récompense du bon et fidèle serviteur, le 27 avril 1278.