Ceux qui ont souvenir d'Hélène de Troie savent que ce beau prénom est grec. Il a le sens de "éclat de soleil". La sainte qui portera ce nom deviendra la mère de l'empereur Constantin mais elle naquit vers 259 de condition très modeste : son père était garçon d'écurie. Vivant en Bithynie (Asie mineure), elle est remarquée par le tribun romain Constance qui en fait sa concubine. De cette union naît vers 280 le futur empereur Constantin. Par la suite, le tribun Constance, peu avant son accession à l'Empire, abandonne Hélène pour épouser Théodora.

Princesse délaissée, Hélène n'est pas oubliée par son fils. Lorsque Constantin devient empereur, il prend sa mère près de lui, lui conférant le titre d'honneur de "Augusta". Les monnaies de l'Empire sont gravées à son effigie.

En 325, l'impératrice Hélène devient patronne des pèlerins en Terre Sainte ! Convertie à la foi chrétienne, sans doute sous l'influence de son fils, elle entreprend un grand pèlerinage aux Lieux Saints de la vie de notre Seigneur. À Jérusalem et à Bethléem, elle se met à la recherche des "trois grottes mystiques" : de la Naissance, de la Résurrection et de l'Ascension du Seigneur. Hélène a la joie immense de découvrir ces trois lieux sacrés enfouis sous les monuments de l'occupation Romaine païenne. En chacun de ces lieux, elle fait élever des basiliques somptueuses. L'une est encore pratiquement intacte, celle de la Nativité à Bethléem. Les deux autres demeurent impressionnantes : la basilique de la Résurrection (l'Anastasis) est située à Jérusalem ; celle de l'Ascension, sur le mont des Oliviers, conserve un tracé et des vestiges du IVème siècle.

Bonne fête aussi à toutes celles qui portent un prénom dérivé d'Hélène : Hélaine, Léna, Lénaïc. On fête également Hélène avec son fils, l'empereur Constantin, le 21 mai.