Le XVe siècle à Rome se pare d'un printemps éclatant par la sainteté d'une femme qui fut épouse, mère, veuve et enfin religieuse. La vie de Françoise di Ponziani s'est déroulée entre la place Navone où elle fut baptisée en 1384, le Transtévère où elle vécut trente-sept avec son époux Laurent et Tor de Specchi, son étape finale. Elle a bien mérité le nom de Françoise Romaine. Mariée toute jeune, elle a plusieurs enfants qui tous meurent en bas âge. La plaie de cette douleur ne se fermera jamais dans son coeur. De plus, son mari, membre du parti Guelfe, devra partir en exil. Restée seule, Françoise consacre ses journées aux soins de sa vaste maison et donne le maximum de son temps à prier dans les églises et à secourir les pauvres.
La terrible peste qui dévaste Rome en 1414 donne à Françoise le motif du don total selon l'Évangile du Christ. Avec d'autres dames romaines, elle organise une communauté religieuse non cloîtrée, selon l'esprit de saint Benoît : des oblates dans le monde. Pour le public, Françoise reste une grande dame, épouse fidèle et parfaite maîtresse de maison. Personne ne devine les faveurs spirituelles dont elle est gratifiée. Elle aimait son mari avec tendresse, à travers leurs épreuves. Elle avait un grand ami : son ange gardien, son confident qui la guidait et la réconfortait. A la mort de son époux, Françoise rejoint ses compagnes oblates de saint Benoît, au couvent édifié par elle à Tor di Specchi. Après avoir été un exemple des vertus familiales, elle sera un modèle de vie religieuse, dans une vie consacrée à la prière, à la vie fraternelle et au service des pauvres. Françoise de Rome acheva son parcours terrestre le 9 mars 1440.
Françoise vient du nom latin du peuple des "Francs".