D'origine juive, née en Allemagne le jour du Yom Kippour (Jour du grand Pardon) 1891, Edith Stein est élevée avec ses six frères et sœurs par leur mère veuve, énergique et juive convaincue. D'une intelligence très vive, Edith se passionne pour la philosophie, déclarant que la soif de vérité est sa seule prière. En même temps, elle milite pour la justice sociale et la promotion des valeurs de la féminité. Lorsque la guerre de 1914-1918 éclate, Edith est à l'université de Fribourg-en-Brisgau. Elle est l'assistante de Husserl, fondateur de la phénoménologie, qui devient son maître à penser. Elle commence à découvrir des aspects de la foi chrétienne : la prière, le "Notre Père" et des écrits de saint Thomas d'Aquin. Un jour, chez des amis, elle trouve "Le château intérieur ou le Livre des Demeures", autobiographie de sainte Thérèse d'Avila.
C'est l'illumination après un long cheminement intellectuel. Edith demande et reçoit le baptême chrétien. Loin de renier ses racines juives, elle les poussera à leur accomplissement. Elle enseigne chez les dominicaines de Spire et fréquente l'abbaye bénédictine de Beuron. Malgré la douleur de sa mère, Edith entre au Carmel de Cologne et devient soeur Thérèse-Bénédicte de la Croix. Sa soeur Rose la rejoint comme membre du Tiers-Ordre du Carmel.
Edith a offert sa vie à Dieu pour la rédemption du peuple d'Israël, alors que se déclenche la persécution des Nazis. Avec sa soeur, elle doit se réfugier au carmel d'Echt en Hollande. Elles y seront arrêtées, emmenées à Auschwitz et exécutées le 9 août 1943. Prophète du sacrifice de soi, de la tolérance et du respect des valeurs de l'esprit, sainte Edith Stein a été proclamée patronne de l'Europe par Jean-Paul II le 1er octobre 1999, dans la suite de Catherine de Sienne et avec Brigitte de Suède.
Edith est un nom d'origine germanique qui a le sens de "richesse" (od).