Clotilde, future reine des Francs, naquit à Lyon vers 470. Son souvenir, dans notre histoire nationale, demeure attaché à un double évènement : la bataille de Tolbiac et le baptême de Clovis. La tradition rapporte que Clovis, ayant invoqué en vain ses dieux païens, en appela au Dieu de Clotilde quand ses soldats luttaient contre les Alamans. Ayant vaincu, le roi des Francs décida de se convertir.
Fille de Chilpéric, roi des Burgondes, Clotilde est élevée à Genève. Bien que chrétienne, elle est demandée en mariage par le jeune Clovis qui est païen. On assure que ce fut, en cette période de barbarie, un mariage d'amour, plein de tendresse et de respect mutuel. Clovis autorisa le baptême de leurs enfants, puis se convertit à la foi chrétienne, recevant le Baptême à Noël 496 à Reims, des mains de l'évêque saint Remi. Ainsi le mariage de Clovis et de Clotilde et l'influence conjuguée de la jeune reine et de l'évêque sur le catéchumène (candidat au baptême) ont marqué l'entrée du peuple des Francs dans la religion du Christ.
Le bonheur de Clotilde ne sera pas un conte de fées. Sa vie est traversée d'épreuves redoutables. Elle devient veuve à moins de quarante ans. Elle aura la douleur de voir mourir son fils Clodomir de manière abominable, puis de voir deux autres fils, Clotaire et Childebert, égorger les enfants de leur frère. Blessée pour toujours dans son coeur de mère, la reine Clotilde s'enfuit de la Cour et se retire dans la ville de Tours, pour trouver réconfort et paix près du tombeau du saint Martin. Enfouie dans la prière et le silence, soucieuse avant tout de rencontrer le Christ dans l'humilité, elle retourne à son Seigneur le 3 juin 545. Des reliques de la sainte reine sont conservées à Paris, dans la basilique qui porte son nom. Clotilde fut inhumée d'abord auprès de Clovis son époux dans une église située au lieu de l'actuel Panthéon.
Clotilde est un nom d'origine germanique qui signifie "gloire" (hrod) et "combat" (hild).