Des "Catherine", il y a déjà celle de Sienne, puis celle de Suède, et encore celle de Gênes et aussi en France sainte Catherine Labouré, fêtée le 28 novembre. Celle qui est fêtée le 25 novembre est Catherine d'Alexandrie : bien qu'elle ait été rayée du calendrier liturgique, comment ne pas la mentionner ? Il est vrai que sa légende est particulièrement fantaisiste et d'origine tardive, seulement du 10ème siècle. Elle aurait été princesse en Egypte, une super-douée de culture polyvalente !... capable de tenir tête aux philosophes et aux savants les plus érudits. Furieux de ne pouvoir briser une telle personnalité, l'empereur Maxence l'aurait condamnée à l'horrible supplice des roues garnies de pointes de fer et fait décapiter. Le corps de la martyre Catherine aurait été transporté, par des anges, au mont Sinaï !
Alors que retenir de la dévotion à sainte Catherine qui fut tellement populaire pendant des siècles ? Récemment encore, en diverses régions et professions, il était de coutume, pour les jeunes filles à marier atteignant la "limite" des 25 ans, de "coiffer le bonnet de la sainte Catherine" !
Tout d'abord, on peut vénérer en cette jeune chrétienne (une fois élaguées les légendes qui encombrent sa tradition) - la croyante intrépide et si intelligente dans sa foi. Elle nous invite à demeurer "en formation permanete" pour creuser notre foi et en faire le lien avec notre vie et la culture de notre temps.
De plus, les pélerins de Terre Sainte -lorsqu'ils vont sur les traces de Moïse jusqu'au Mont Sinaï -peuvent visiter le très ancien et célèbre monastère de sainte Catherine, dans le massif de l'Horeb, au pied du "Djebel Moussa". Les moines Orthodoxes y maintiennent la vie monastique, pratiquement sans interruption, depuis le 5ème siècle. On se souvient aussi que, dans notre Histoire de France, sainte Catherine d'Alexandrie est l'une des voix de Jeanne d'Arc avec saint Michel et sainte Marguerite.
Catherine est un prénom issu du grec "catharos" qui signifie "pur".
Nous fêtons aussi aujourd'hui les Cathie, Ketty...