Sainte Brigitte de Suède vivait au XIVe siècle. Son nom, d'origine celte, signifie "estime" et "considération".
Elle était l'épouse d'un gouverneur de province et la mère de huit enfants. Avec son mari Ulf Gudmarsson, elle menait une vie très pieuse et très consciente de leurs responsabilités. Le couple fit ensemble le pèlerinage de Compostelle mais l'époux mourut au retour. Devenue veuve, Brigitte commence à recevoir des "révélations" qui l'introduisent intimement dans le mystère de la Passion du Christ et qui dans le même temps (mystique et politique seraient-elles inconciliables ?), lui donnent des lumières sur la conduite de l'Europe de son temps.
Brigitte la mystique devient en particulier médiatrice de paix entre les rois de France et d'Angleterre. En 1350, elle se rend à Rome pour le pèlerinage de l'Année sainte. Elle y demeurera le restant de sa vie dans la pauvreté, l'étude et une prière incessante. Elle y attend l'approbation par le Pape de l'Ordre religieux qu'elle comptait établir en Suède, sur le modèle de Fontevrault. Sa très chère fille Catherine, sainte également , en sera la première supérieure. Au retour d'un pèlerinage en Terre Sainte avec Catherine, Brigitte meurt à Rome le 23 juillet 1373. Ses restes furent ramenés en Suède, dans la ville de Vadsténa dont elle est la patronne. Les "révélations" de Sainte Brigitte sont certes marquées de dons mystiques indéniables mais ils sont aussi le fruit d'une brûlante imagination. Il faut donc les prendre avec discernement. Elle a été proclamée patronne de l'Europe par Jean-Paul II le 1er octobre 1999, dans la suite de Catherine de Sienne et avec Edith Stein (sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix).
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