Monsieur Vincent, ce "géant de la charité à géométrie variable", selon une expression de Monseigneur Rodhain, a fondé, au coeur des immenses problèmes du XVIIe siècle, les Prêtres de la Mission (les Lazaristes) et les Filles de la Charité (les soeurs de saint Vincent de Paul). Né à Pouy dans les Landes, en 1581, étudiant à Toulouse, il est enlevé par les Barbaresques entre Narbonne et Marseille. Vendu à un alchimiste de Tunis, il parvient à s'enfuir à Rome puis est chargé d'une mission diplomatique auprès du roi Henri IV. Devenu curé de Clichy et précepteur à la Cour, Vincent de Paul reçoit le "coup de grâce" !
Pendant une confession au Cardinal de Bérulle, prenant conscience de l'immense misère du Royaume de France, il "fait voeu de servir Dieu dans ses membres préférés : les pauvres". Pour lui, jusqu'à sa mort où il confessera qu'il aurait tant voulu "faire davantage", "charité n'aura pas d'heure". Enfants et vieillards abandonnés, miséreux de toutes sortes, galériens et mendiants, marginaux de toutes provenances : aucune détresse n'est écartée de sa compassion puisée dans le Coeur du Christ.
Vincent de Paul assumera et réalisera sa gigantesque mission grâce à l'influence de saint François de Sales, l'active coopération de deux femmes "au grand coeur", Madame de Gondi et plus encore Louise de Marillac, et le concours de Bérulle et de Jean-Jacques Olier.
Créateur des confréries de charité et des séminaires, fondateur de ses deux congrégations, il maintient comme double objectif la prise en charge des plus pauvres et l'évangélisation des campagnes. Il est capable aussi bien de se précipiter au chevet du roi Louis XIII agonisant, que d'organiser des secours pour la Lorraine affamée et de participer au conseil de Régence.
Saint Vincent de Paul s'endort dans la paix du Seigneur le 27 septembre 1660.
Les Vincent peuvent également fêter le 22 janvier saint Vincent de Saragosse, martyr espagnol du 4e siècle, ainsi que saint Vincent Ferrier le 5 avril.
L'étymologie du latin "vincere", vaincre.