Bonne fête aux Thibaud, un beau vieux nom qui revient de nos jours ! Leur saint patron vivait au temps de saint Louis, le roi Louis IX, au 13e siècle. Thibaud était un moine devenu Père Abbé du monastère Cistercien des Vaux-de-Cernay, actuellement dans les Yvelines.
Il y avait de quoi s'occuper en cette abbaye qui ne comptait pas moins de 200 moines. On rapporte que le moine Thibaud - et même quand il fut devenu supérieur - était toujours le premier levé et le dernier couché, balayant les couloirs, nettoyant le retrait, portant le mortier et les pierres aux maçons. On relate aussi que le roi saint Louis, qui resta longtemps sans enfants, attribuait aux prières de saint Thibaud le bonheur d'avoir pu fonder et élever une famille nombreuse ; avec son épouse Marguerite de Provence, il eut 11 enfants dont il fut le père attentif et exemplaire. Saint Thibaud, né à la fin du 12e siècle, termina sa vie terrestre en 1247 ; ses reliques sont vénérées en l'église de Cernay-la-Ville.
Le prénom Thibaud dérive de Théobald qui, selon l'étymologie germanique, a le sens de peuple et audacieux. La sainteté n'est pas un sport. Citons une réflexion de Gérard Huyghe dans Équilibre et adaptation : " La sainteté n'est pas un sport où triomphe le héros, mais une aventure où sont comblés les petits et les humbles"…La conviction joyeusement acceptée d'une misère profonde que la miséricorde de Jésus sauve continuellement.
Et cette parole d'Olivier Clément dans Dialogue avec le patriarche Athénagoras : " L'homme sanctifié allège et pacifie l'existence autour de lui : il devient un créateur de vie, de justice, de beauté !"