Petit berger de Cilicie, Siméon entend l'appel du Christ dans les Béatitudes de l'Évangile ; il décide d'être ermite. Reclus au fond d'un puits, Siméon s'enchaîne ensuite sur une montagne... rien n'arrête sa passion de pénitence et de solitude pour l'Unique.
Pour échapper à ses admirateurs importuns, il s'établit au sommet d'une colonne (stulos, en grec : le stylite), sans abri, plongé dans la prière. Cet acrobate de Dieu y passera sera quarante ans. On lui montait par une échelle sa nourriture frugale. De son étroit belvédère, à vingt mètres de hauteur, Siméon conversait cordialement avec ceux qui venaient implorer ses conseils et ses prières, y compris l'empereur de Byzance. Il eut une grande influence sur le concile de Chalcédoine. On venait de loin vers lui : ainsi des pèlerins de Gaule, auxquels il confia un message pour sainte Geneviève sa "soeur en Christ", à Paris.
Saint Daniel, fêté le 11 décembre, sera son fervent disciple, "stylite" lui aussi, près de Constantinople.
L'Orthodoxie célèbre aussi le 27 juillet saint Syméon "le fou", qui vécut au VIe siècle à Jérusalem.
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