Saturnin vient de Saturne, père de Jupiter, chef des dieux, dans la mythologie gréco-romaine.
Saint Saturnin (ou Sernin) fut le premier évêque de Toulouse au 3e siècle. Un panégyrique prononcé au Ve siècle rapporte les faits suivants : l'évêque Sernin est massacré en 250 par une foule de païens idolâtres parce qu'il a fait taire les oracles. Arrêté au Capitole, là où s'élève aujourd'hui l'église Notre-Dame du Taur, l'évêque ligoté aurait été traîné par un taureau à travers les rues de la ville, jusqu'à ce que ses membres soient complètement disloqués. Le lieu de son martyre est illustré actuellement par la prestigieuse basilique Saint-Sernin. L'évêque saint Sernin ou Saturnin fut extrêmement populaire et le demeure encore, bien sûr, spécialement à Toulouse. Une vingtaine de localités ou d'églises en France sont dédiées à ce saint, par exemple à Tours, spécialement sous le vocable de Saturnin. Les martyrologes régionaux mentionnent 24 autres saints ou bienheureux du même nom, principalement des martyrs des premiers siècles.
Demain 30 novembre a lieu la fête de saint André, le premier "Appelé". Soulignons déjà le caractère oecuménique de cette fête comme lien privilégié avec les Églises Orthodoxes. En effet, on peut rappeler la parole impressionnante de l'illustre patriarche Athénagoras, d'Istanbul, rencontrant le Pape Paul VI en 1967 et lui disant : "Tu es Simon, mais je suis André !". Il faisait référence au récit de la vocation des apôtres, tel que nous le trouvons au début de l'évangile selon saint Jean : on y voit André être le premier à découvrir, sur l'indication de Jean-le-Baptiste, que Jésus l'Agneau de Dieu est le Messie. Et que fait -il ? Enthousiasmé, il va trouver, avant tout autre, son propre frère Simon, en lui déclarant : "Nous avons trouvé le Messie !" ; et c'est lui André qui l'amène vers Jésus.
On peut rappeler également que le "chef" - la tête - de saint André, conservée à Patras en Grèce, lieu vénéré de son martyre, avait été transféré à Rome au XVe siècle. Il fut "restitué" solennellement par le Pape Paul VI, dans un geste de réconciliation, aux Églises de l'Orthodoxie. C'est ainsi qu'on vénère à nouveau les reliques de saint André, saint patron de Constantinople, de la Grèce, de la Russie et de l'Écosse, dans la nouvelle cathédrale de Patras en Grèce.