Quel est le saint Patron de "René" ?
Si on se réfère à la dévotion au "bon roi René" d'Anjou au XVe siècle, ce serait un évêque du sud de l'Italie, qui aurait été auparavant évêque d'Angers ! Ainsi, son culte serait passé des bords de la Loire dans le Royaume de Naples, au moment où s'y implantait la puissance angevine, vers la fin du XIIIe siècle.
René signifie en latin "né de nouveau".
Le premier saint René aurait en effet été ressuscité par l'évêque d'Angers au Ve siècle, d'où son nom. Il s'agit d'une simple légende, rédigée par un chanoine de la ville ! Toujours au Ve siècle aurait vécu un saint René évêque de Sorrente, dans le golfe de Naples en Italie. La ville appartenait alors au royaume angevin, et on y fêtait en même temps les deux saints rené !
On trouve un vrai saint René dans un tout autre contexte, sans le séparer de ses compagnons, Jésuites martyrs au XVIIe siècle en Amérique du Nord. Ils étaient huit missionnaires Français. Après avoir abordé le nouveau Monde, ils furent massacrés à cause de leur foi au Christ ; répartis en deux groupes, les uns dans le territoire des Iroquois (actuellement l'État de New York) et les autres dans la région des Hurons, au Canada. Parmi eux se trouvait le saint René que nous proposons : il s'appelait René Goupil, originaire du Maine-et-Loire, premier martyr chrétien d'Amérique du Nord, en 1642. Dans ce groupe de Jésuites missionnaires martyrs entre 1642 et 1649, on a surtout retenu les noms de Jean de Brébeuf et d'Isaac Jogues. Jean de Brébeuf, le plus marquant de cette équipe, était un homme de prière et d'adoration ; il avait fait le voeu de ne jamais fuir le martyre. Quant à Isaac Jogues, on disait de lui que "c'était une âme collée au Saint-Sacrement" ! Rappelons-nous les noms de leurs autres compagnons : Charles Daniel, Jean de la Lande, Gabriel Lalemant, Noël Chabanel, Charles Garnier.