Né vers 385 au Pays de Galles, Patrick est enlevé tout jeune par des pirates et vendu comme esclave en Irlande. Gardien de troupeaux de porcs, il s'évade et se jette dans un bateau en partance pour son pays. Il se retrouve... en Gaule. On a des traces de son passage en l'île de Lérins, au large de Cannes, puis à Auxerre où l'évêque saint Germain le prend sous sa direction et l'envoie à Rome. Il y est consacré par le pape Célestin Ier "évêque itinérant", tâche à laquelle il était bien préparé ! De Rome, il rejoint l'Irlande. En 432, il fait de la cité d'Armagh son évêché. De ce centre, il rayonne à travers tout le pays : il proclame l'Évangile à tout venant, renverse les idoles, construit églises et monastères... le tout sans trêve pendant trente ans. Avec adresse et courage, l'évêque porte le souci de porter la Bonne Nouvelle du Christ, en s'adaptant aux conditions sociales et politiques du peuple celte.
Cette mission par inculturation ne fut ni facile, ni rapide. L'apôtre se heurte à une foule d'obstacles ; il est même plusieurs fois menacé de mort. Homme de foi ardente, sa prière était constante. Il disait : "J'ai prié en un jour autant qu'en cent". La fin de sa longue vie fut consacrée à la retraite, portant en son âme la fidélité au Christ de l'Irlande, devenue, par son labeur, une pépinière de missionnaires pour le monde entier.
Saint Patrick achève son parcours terrestre vers 461. Il est le Patron vénéré de tous les Irlandais, de l'Ile des saints à sa diaspora, des Etats-Unis d'Amérique à l'Australie. L'Irlande garde comme symbole national le trèfle à trois feuilles, en souvenir de saint Patrick contemplant le mystère de la Sainte Trinité. Le 17 mars, la fête de la Saint-Patrick donne lieu à de grandes réjouissances, en Irlande mais aussi dans tous les pays de sa diaspora, notamment aux Etats-Unis.
Le prénom Patrick vient du latin patricius, qui désignait un membre de l'aristocratie dans la Rome ancienne, d'où le sens de : "appartenant à la noblesse, à l'élite".
Bonne fête également aux Patricia.