Né en 1540 dans la Province d'Aragon en Espagne, Pascal est le fils d'une famille pauvre, ouvriers agricoles, qui le pétrit de piété et d'un grand amour pour l'Eucharistie. Petit berger, il a gravé sur sa houlette l'image de Marie, surmontée d'une hostie rayonnante. Le jeune Pascal est d'une honnêteté peu commune : un jour, il dédommage, sur ses maigres ressources, des gens dont les pâturages ont subi des dégâts du fait de son troupeau. Pour se donner plus totalement à Dieu, Pascal se présente chez les Franciscains à Valence. Il est refusé, desservi par son allure gauche et sa tenue bizarre. Il reprend son travail de berger, tout en suivant de loin la vie des Frères mineurs, ponctuée par les sonneries de la cloche. Il sait découvrir la présence de Dieu dans la nature. Enfin, son humble et vraie sainteté lui ouvrira les portes du couvent.
Devenu Franciscain en 1564, frère Pascal refuse par humilité l'accès à la prêtrise. Il sera simple frère convers. Il applique la règle de saint François dans toute sa rigueur; mais alors qu'il est dur envers lui-même, il se montre envers ses frères d'une douceur incroyable. Portier, quêteur ou réfectorier, son service est sans limites. Ses seuls loisirs sont devant l'autel du Saint Sacrement : il y demeure chaque jour de longues heures en adoration, surtout la nuit. Bien qu'illettré, il est d'excellent conseil : il sera même chargé de mission près du ministre général (le supérieur) qui résidait à Paris. C'était en pleine période des guerres de religion : blessé et malmené durant ce voyage, il n'en garde aucune rancune. De retour en Espagne, Pascal Baylon s'endort dans la paix de son Seigneur le 17 mai 1592 à Villa Réal près de Valence. Le Pape Léon XIII l'a donné comme saint patron aux œuvres et congrès Eucharistiques.