Haute-Egypte au début du IVe siècle. Il fut un homme d'ascensions en quête de Dieu plus haut que toutes cimes. D'origine païenne, soldat dans l'armée impériale, frappé par la fraternité des chrétiens, il se donne au Christ et quitte tous ses biens pour lui. Attiré par l'appel du Désert, il se fixe vers 325 en un lieu retiré, près de Thèbes. Depuis lors, le mot Thébaïde désignera une solitude radicale, comme le mentionne le "Larousse". Bientôt affluent autour de lui ses disciples. Pour eux, Pacôme connaîtra d'abord un échec : ses premiers compagnons, dégagés des soucis matériels, consacraient beaucoup plus de temps au repos et au sommeil qu'au travail, à la pénitence et à la prière !
Pacôme lance un appel aux plus généreux et gagne le désert de Tabennêsi. Il édifie avec eux une grande Famille où ensemble on prie, on travaille de ses mains et on se sanctifie : des moines vaillants engagés aussi bien dans les exercices spirituels que dans les tâches de la vie en commun. Naîtront neuf monastères, la plus grande source de la vie monastique en Orient puis en Occident. Saint Pacôme remet son âme à Dieu vers 346. Avec Antoine le grand et Macaire, Pacôme constitue la trilogie des Pères du Désert en Egypte. Leur grande maxime de sagesse afin de vivre pour Dieu l'Unique se traduit en latin "fuge, tace, quiesce" : viens à l'écart, habite le silence, reçois la paix du coeur. A chacun de chercher la voie royale du Désert en respirant par l'Esprit.
Pâcome vient du latin "paix".