D'étymologie germanique, Médard vient de maht, la force et de hard, dur.
On se souvient du dicton "Quand il pleut à la saint Médard, il pleut quarante jours plus tard, à moins que la saint Barnabé (le 11 juin) ne vienne lui couper le nez". Qui était ce saint de la Météo populaire, dont plus de 323 localités françaises portent le nom ? On trouve référence de son pouvoir sur l'eau du ciel en bien des traits de sa légende, brodée sur un noyau historique.
Il y a bien eu un vrai saint Médard. Né à Salency dans l'Aisne au milieu du Ve siècle, disciple de saint Remi, il devint évêque de Vermand, près de Saint-Quentin. Son siège épiscopal ayant été détruit par les invasions barbares, il le transféra à Noyon.
Il eut fort à faire, en ce temps où la religion chrétienne était mêlée de traditions païennes. Saint Médard avait un ardent souci des pauvres et même une grande pitié pour les voleurs ! On doit rappeler aussi le secours décisif qu'il apporta à sainte Radegonde. La pauvre reine, lasse des brutalités de la Cour des Francs, vint chercher sa protection. Saint Médard la consacra comme diaconesse et la guida sur la voie qui fit d'elle, à Poitiers, la fondatrice de l'église et du monastère dédiés à son nom. Le bienveillant saint Médard rejoint le Seigneur des miséricordes vers 560. Il fut inhumé à Soissons.