Il faudrait remettre à l'honneur ce nom d'un grand pape du IVe siècle. On doit s'en souvenir quand on proclame le "Credo", dont le sous-titre est "Symbole de Nicée Constantinople", les deux premiers conciles en Asie mineure. Jules Ier est pape entre les dates de ces deux conciles (325 et 381). Leur mission fut de "défendre et d'illustrer " le mystère de la Sainte Trinité et de la divinité du Christ contre l'hérésie de l'arianisme. De cette foi intégrale, le pape Jules II fut un ardent promoteur. Il ne s'agissait pas de querelles byzantines, comme on dit parfois, mais de la source et du sommet de la Révélation chrétienne. "Je crois en un seul Dieu le Père... et en un seul Seigneur, Jésus Christ son Fils unique et en l'Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie."
Le grand mérite du pape Jules Ier est d'avoir maintenu avec fermeté la foi en ce mystère primordial d'un seul Dieu en trois personnes. En le proclamant chaque dimanche et aux fêtes majeures de la liturgie, nous rejoignons "nos ancêtres de l'âge d'or" des premiers conciles et des pères de l'Église de ce IVe siècle, tels que les saints Basile de Césarée, les deux Grégoire de Nysse et de Nazianze et Athanase d'Alexandrie d'Egypte. Grâce à eux, sur la base des Evangiles du Christ, nous pouvons tenir solidement les deux bouts de la chaîne de l'Incarnation de Jésus vrai Dieu et vrai homme. L'arianisme - hérésie minimisant la divinité du Christ -, contre laquelle luttaient ces géants de la vraie foi, a toujours tendance à renaître. Des titres récents l'expriment, désignant Jésus comme "L'homme qui s'est pris pour Dieu" ou "L'homme qui est devenu Dieu".
Le pape Jules Ier acheva sa mission de Pasteur intrépide du Peuple de Dieu à Rome le 12 avril 352.
Le prénom Jules vient du latin Julia, famille illustre de romains qui prétendaient être les descendants directs de Vénus !
Le membre le plus célèbre de cette famille est bien sûr Jules César.