Saint Jérôme est le saint patron des biblistes ! Il fut une très forte personnalité et eut aussi un très mauvais caractère (cela irait-il ensemble ?). Influent secrétaire du Pape Damase à Rome à la fin du 4e siècle, puissant intellectuel et brillant professeur, il avait "la dent très dure" pour tous ceux qui ne pensaient pas comme lui. Polémiste et vindicatif ses adversaires ne se comptent plus ! Mais Jérôme allait être "sauvé et converti" par la Bible, en se retirant "au désert", puis à Bethléem !
Pendant la seconde partie de sa vie, soit pendant 35 ans de 385 à 420, Jérôme et plusieurs disciples fidèles vont se fixer pour toujours à Bethléem, là où le Verbe, la Parole de Dieu, s'est fait parole d'homme ! L'oeuvre gigantesque à laquelle Jérôme consacrera toutes ses forces de méditation, d'intelligence et de foi, sera la "Vulgate", traduction latine de la Bible et savant commentaire de chacun des Livres Saints. Grâce au Concile de Trente, l'oeuvre biblique de saint Jérôme est devenue, jusqu'à nos jours, l'édition officielle de l'Église.
Finalement, ce "dur" était un "tendre" ! Jérôme le passionné laissa son coeur s'éprendre pour toujours du Sauveur et de sa Parole. Le contact intime du Christ et de son Évangile, la fréquentation assidue de la Bible, la soumission à l'étude des textes sacrés, l'amenèrent progressivement à la difficile humilité, "porte royale de l'amour". Comme aux prophètes, Dieu dit à Jérôme : "Prends ce Livre et mange-le !". Il fut fidèle à cette "manducation quotidienne" et la Bible devint sa nourriture et sa respiration, la Bible lue en Église et commentée pour le Peuple de Dieu.
Jérôme, "le prisonnier des Saintes Écritures", contemplatif du Verbe incarné tout près de la Grotte de la Nativité, termine sa vie terrestre à Bethléem en Palestine en 420.
Jérôme vient du grec "hieros onoma", "nom sacré". Les Jérôme peuvent aussi fêter saint Jérôme Emilien le 8 février.