Plus de 300 Jean auraient illustré ce nom qui signifie : "le Seigneur fait grâce !".

Fils de pauvres paysans du Piémont où il naît en 1815, le petit Jean Bosco gagne d'abord sa vie pour pouvoir entrer au séminaire de Turin. Ordonné prêtre en 1841, il est chargé des adolescents abandonnés et délinquants. Il ouvre pour eux l'Oratoire qui va devenir un gigantesque "patronage" comportant foyer d'apprentis, cours du soir, école secondaire, colonie de vacances.

Organisateur et pédagogue génial, Don Bosco s'entoure de toute une équipe de jeunes prêtres : avec eux, il fonde en 1859 la Société de saint François de Sales. Les Salésiens sont l'une des congrégations les plus nombreuses et les plus dynamiques du monde. Ils comptent encore aujourd'hui 17 000 membres avec quelques 1400 écoles classiques et professionnelles.

Au milieu du 19e siècle, la ville de Turin était en même temps une poudrière, car ses armées envahissaient les Etats pontificaux pour réaliser l'unité italienne, et une fournaise, celle de la grande industrie naissante parmi d'autres, et un foyer de sainteté ! Avec Jean Bosco, Joseph Cottolengo, Léonard Murialdo et Joseph Cafasso rayonnait une sainteté ardente, de type moderne et très engagée. Tous avaient la hantise de la jeunesse ouvrière, lancée sans préparation ni protection dans les bouleversements d'une économie explosive. Ils proclamaient, comme plus tard le cardinal Cardyn en Belgique lors de la fondation de la J.O.C. (jeunesse ouvrière chrétienne), que "la dignité d'un jeune travailleur vaut plus que tout l'or du monde".

Saint Jean Bosco, voyageur et fondateur à travers toute l'Europe, était d'abord un mystique témoignant d'une confiance à toute épreuve en la Providence. Don Bosco termine sa vie à Turin le 31 janvier 1888.


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