La liturgie fait mémoire de deux Étienne : le premier de tous les martyrs, fêté le 26 décembre, mais aussi saint Étienne de Hongrie.
Baptisé en 985 par Adalbert de Prague avec son père, le prince magyar Réza, Étienne sera roi de Hongrie durant une quarantaine d'années. En politique, il se montre diplomate et chef énergique. Il avait épousé la princesse Gisèle, sœur d'Henri, empereur d'Allemagne. En même temps qu'il établit son royaume sur des bases politiques solides, le roi Étienne, chrétien authentique, travaille à organiser l'Église en son pays. Il crée huit évêchés, construit des églises et fonde des monastères comme foyers de vie spirituelle et missionnaire. Il fait venir de nombreux moines de Cluny, en Bohême et en Bavière. Il connaîtra une grande épreuve : la mort prématurée de son fils Émeric, qu'il avait préparé pour sa succession. Après avoir consacré son royaume à la Vierge Marie, le roi Étienne meurt à Buda, le jour de l'Assomption 1038.
Transfiguré par l'amour divin dans sa foi et sa prière, Étienne fut capable d'illuminer de la vérité et de la miséricorde du Christ son royaume terrestre. Étienne réalisa cette transformation intérieure de sa patrie malgré l'opposition d'une partie de son entourage, surtout ceux qui étaient restés païens. Saint Étienne de Hongrie, type du roi chrétien, a été le saint Louis du XIe siècle.
Le nom grec d'Étienne est Stéfanos, qui signifie "couronné".
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