Bonne fête aux Charles, ainsi qu'aux Charlie, Carl et Carlos ! Leur prénom est d'origine germanique et signifie "fort" (karl).
On fête le 28 septembre saint Charles de Blois et le 2 mars, le bienheureux Charles le Bon. Intéressons-nous aujourd'hui à saint Charles Borromée. Né en 1538 près du Lac majeur en Italie, Charles Borromée fut très tôt appelé à Rome. Son oncle était le cardinal Ange de Médicis, devenu le Pape Pie IV. Celui-ci nomma Charles tout jeune cardinal, avant même qu'il soit ordonné prêtre ! Il n'oublia pas de le doter d'importantes ressources financières. Pourtant cette promotion précoce ne lui donna pas "la grosse tête". Charles fut d'abord marqué par sa participation active au Concile de Trente, et surtout frappé par la mort brutale de son frère aîné. Au lieu de se contenter de "faire carrière" dans l'Église, Charles se convertit alors vraiment à l'Évangile. Il renonça à ses revenus immenses et fut ordonné prêtre. Il se consacrera de toutes ses forces de coeur et d'intelligence à l'important diocèse de Milan dont il est devenu l'archevêque.
Charles Borromée, ferme et opiniâtre, s'applique à réaliser sur le terrain les réformes décidées par le Concile de Trente. Il se charge de la création de petits et grands séminaires, des visites méthodiques des prêtres et des paroisses, du développement de l'enseignement religieux, de la fondation de missionnaires diocésains pour la prédication populaire rien ne manque à sa vigilance pastorale. Dans toutes ses activités, placées sous le patronage de son grand prédécesseur saint Ambroise, au temps de la conversion de saint Augustin, à Milan, saint Charles garde le souci concret des pauvres et des malheureux. Il se dépense jusqu'à l'épuisement pendant la grande peste des années 1578. Quand il meurt le 3 novembre 1584, après avoir réalisé une oeuvre immense, il n'a que 46 ans.