La liturgie nous invite à fêter un très grand saint : saint Bonaventure. Tout jeune, Jean Fidénza avait été séduit par l'idéal évangélique de saint François d'Assise, dont il sera l'historien. A 22 ans, en 1243, il revêt la bure franciscaine (il était né près de Viterbe en Italie). En 1257, il devient "ministre général" des Frères mineurs. Pendant 16 ans, il s'efforce de concilier la vie évangélique avec l'organisation d'un Ordre qui se répand à travers le monde.
Frère Bonaventure est un théologien de grande valeur. Etudiant, puis professeur à l'université de Paris, il entreprend d'élaborer une synthèse de l'ensemble du savoir, guidé par la doctrine de saint Augustin et l'esprit évangélique de saint François. Son oeuvre immense est dominée par son "itinéraire de l'âme vers Dieu". A celui qui veut s'engager sur cette route, saint Bonaventure conseille de "donner de l'âme vers Dieu et beaucoup de joie intérieure, peu à la parole et aux livres, et tout aux dons du Saint-Esprit.
A la fin de sa charge au service de l'Ordre franciscain, Bonaventure est nommé par le pape cardinal-évêque d'Albano. En 1274, il est appelé à prendre part au Concile de Lyon qui réalise une union, malheureusement éphémère, entre les Eglises latine et grecque. Il meurt avant la clôture de ce concile le 15 juillet 1274. La doctrine de saint Bonaventure, appelé "docteur séraphique", sera quelque peu éclipsée par celle de saint Thomas d'Aquin. Elle a été remise en honneur par les travaux récents de l'historien Etienne Gilson.
Saints du même jour