Bernard est un nom d'origine germanique qui signifie "ours" (bern) et "courageux" (hard).
Moine réformateur, voyageur infatigable, prêcheur de la seconde Croisade, théologien et mystique, chantre de Notre-Dame... Bernard s'impose aussi bien aux Papes et aux princes qu'aux foules accourant vers lui. Il fut vraiment au coeur et aux frontières de l'Église "la torche qui brûle et éclaire". Né en 1090, il termine sa course en 1153. Le jeune seigneur de Fontaine-lès-Dijon qui, à 22 ans, frappe à la porte de l'abbaye de Cîteaux, est de la race des chercheurs d'Absolu. Dans sa quête de Dieu, il entraîne amis et parents : même son père et son oncle le rejoindront.
Bernard s'est mis à l'École du seul Maître capable de ravir son coeur et de combler son intelligence : le Christ. Prenant comme guide la règle de saint Benoît, il fonde Clairvaux, qui rassemblera jusqu'à 700 moines et fera naître d'innombrables monastères à travers l'Europe. Maître spirituel, il aura à vivre l'écartèlement de la Croix. Assoiffé de solitude et d'oraison, le voilà propulsé sur les routes de France, d'Allemagne et d'Italie. Partout, il prêche la paix, l'unité, la réconciliation. Il aura pour mission d'entraîner la Croisade pour libérer les Lieux Saints, à Vézelay en 1146.
Bernard est aussi un écrivain prodigieux qui a rédigé de multiples ouvrages de théologie et de mystique, ainsi que des milliers de lettres et plus de 300 homélies. Écoutons-le crier : "J'aime aimer ! Lorsque Dieu aime, il ne veut qu'une chose, être aimé et il n'aime que pour qu'on l'aime". L'amour de Dieu incarné en Jésus a fait naître chez Bernard la tendresse pour Marie, Notre Dame et Notre Mère : "Elle est non seulement pureté, humilité, transparence... la volonté de Dieu est que nous ayons tout par Marie". Saint Bernard est entré dans la Vie le 20 août 1153.