Bonne fête à tous les chrétiens des universités, aux paroisses et centres universitaires, spécialement aux étudiants en philosophie, aux dominicains... La prière de ce jour rend hommage à Saint Albert " qui sut concilier sagesse humaine et foi divine ".
Né en Allemagne vers 1200, Albert va se former à Padoue, en Italie, "déjà un étudiant européen !". Il enseignera ensuite la philosophie et la théologie à Cologne, à Strasbourg, à Fribourg-en-Brisgau, enfin à Paris. Son nom de " maître Albert " contracté en " Maubert " désigne toujours une place de notre capitale. Entre temps, Albert s'était engagé dans le tout jeune Ordre de St Dominique. Maître Albert enseignait à Paris sur la colline Ste Geneviève. Son esprit universel ouvrait la jeunesse étudiante, venue de tous pays, à un monde nouveau : celui de la physique d'Aristote. Le plus attentif et le plus doué de ses étudiants deviendra... St. Thomas d'Aquin ! Le disciple continuera la tentative audacieuse du maître : la synthèse entre les sciences, la sagesse humaine et l'intelligence de la foi.
St Albert deviendra ensuite provincial de son Ordre en Allemagne puis sera élu archevêque de Ratisbonne en Bavière. Habitués à un prince-évêque, les habitants de la ville surnommèrent "Godasse " cet évêque toujours mal chaussé !. Ayant obtenu de revenir à ses chères études, Albert participe au 2ème concile de Lyon, en 1274. Il avait aussi combattu, aux côtés du franciscain St Bonaventure, pour défendre le droit des Ordres religieux à enseigner dans les Universités. Albert le Grand termine sa vie à Cologne le 15 novembre 1280, laissant une oeuvre écrite considérable, philosophique et théologique; on peut dire qu'elle embrassait tout le savoir humain de son temps, en référence aux oeuvres d'Aristote; il faut se souvenir qu'au 13ème siècle, la lecture publique des écrits du grand penseur de l'Antiquité grecque était interdite par l'Eglise, surtout qu'ils parvenaient en Occident par des Arabes !
Etymologie du germanique "al" tout, et "berht" brillant, illustre.