Lourdes, signe d'Évangile pour notre temps : ainsi le lieu est-il perçu par les millions de pèlerins qui se pressent vers la grotte de Massabielle chaque année. Que venait communiquer Marie la Vierge Immaculée en apparaissant en 1858 à Bernadette Soubirous, fillette de famille pauvre qui ne savait pas écrire et n'avait pas de santé ? Au milieu du XIXe siècle en France, où dominaient l'incroyance et le matérialisme, Marie, comme à Cana, appelait à la conversion du coeur, en vivant les Béatitudes de Jésus : "Tout ce qu'Il vous dira, faites-le".
Suite au témoignage limpide et persévérant de Bernadette, malgré moqueries et menaces, on verra affluer la foule de tous ceux qui sont en quête d'espérance pour vivre. Lourdes ce "trou" deviendra comme la première paroisse de France : un lieu privilégié de rassemblement fraternel et de célébration des sacrements du Salut.
Chaque pèlerinage est préparé en paroisses et dans les groupes du Rosaire, et fait cheminer vers Lourdes des multitudes pour refaire l'expérience de la guérison intérieure et du pardon. De façon exemplaire, la solidarité est vécue entre frères et soeurs, malades et valides, grâce à l'Hospitalité multi services. L'Eucharistie y est célébrée dans le Magnificat de l'amour et de l'unité. En Marie "l'Immaculée-Conception", l'Église reconnaît son icône, son modèle, celle qui est proclamée bienheureuse, d'abord comme "Servante du Seigneur". Toute sa vie, de Nazareth à Bethléem, au Calvaire et à la Pentecôte, Marie a été fidèle, cheminant "de foi en foi", par son "Oui" à la Parole et aux appels de Dieu qui sauve son peuple.
Comme Bernadette, que nous fêterons dans une semaine le 18 février, laissons-nous saisir par le regard maternel de Marie qui nous "fait signe d'Évangile", pour faire de chaque jour l'aujourd'hui de Dieu.