L'enfance, la famille, le réveillon, les cadeaux, les illuminations ! Noël est devenu la Fête la plus populaire. La plupart de nos contemporains y demeurent très attachés, risquant de ne plus y voir qu'une fête essentiellement profane. Il est toujours possible, surtout devant la Crèche avec ses santons, de retrouver les racines évangéliques de ce qu'on ne peut réduire à un folklore, si merveilleux soit-il. Noël célèbre le message central et stupéfiant du Christianisme : Dieu s'est fait homme, le Verbe s'est fait chair, né de la Vierge. C'est la proclamation de St. Jean dans le Prologue de son Évangile. Tous, petits et grands, nous avons besoin d'avoir "plus chaud au coeur" au moins une fois par an. La fête de Noël, de la Nativité de Dieu-parmi-nous, avec-nous, l'Emmanuel met l'enfant au centre et à l'origine de la vie ; elle exalte la tendresse, le bonheur familial et la joie de partager.
Noël nous appelle à retrouver notre âme d'enfant. Les chants de cette fête évoquent toujours le caractère insolite de cette nuit sans pareille : Sainte Nuit ! douce Nuit ! l'humilité de celui qui naît sans maison ni berceau pour mieux habiter toutes nos "crèches" et en faire sa maison !
"Jésus en prenant chair s'est intimement mêlé à notre humanité, afin que l'homme soit déifié par ce mélange avec Dieu". Et entendons aussi un mystique de l'Islam, Rûmi Mevlana, phare du Soufisme au 13ème siècle rappeler : "Chacun de nous a un Jésus dans son coeur ; mais tant que les douleurs de l'enfantement ne se manifestent pas, notre Jésus ne peut pas naître".
Bonne fête à tous les Emmanuel et aux Noël (au masculin et au féminin), aux Manoël et aux Manuel et Manuella et Nédélec (en breton).
Et, selon l'étymologie en hébreu : "Jésus" Dieu sauve Emmanuel :"Dieu avec nous".