Chers frères et sœurs, chers amis,
Nous sommes réunis autour du Bon Pasteur, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, en cette église ou devant notre télévision ; mais nous sommes ensemble, notre regard fixé sur le Christ.
A travers l’image du Pasteur, Jésus désigne son identité, sa relation avec l'humanité et chacun de nous.
« Je donne ma vie pour mes brebis », Jésus n’a jamais cessé de donner, de se donner, dans le quotidien de Nazareth, dans l’accueil et l’attention à chacun avec sa détresse et ses désirs. Il nous fait le don ultime de sa vie pour que le monde ait la vie en abondance. Et nous tous, nous sommes les disciples de Jésus qui marchons à sa suite, qui écoutons sa parole au milieu des paroles du monde. La Parole de Jésus est porteuse de vie, elle féconde la vie, ce qui est parfois distinct des paroles du monde.
Etre au service de l’Eglise se conçoit d’abord comme un don de sa vie. Il ne peut y avoir d’amour sans don de soi, les couples mariés le savent bien. Aimer, c’est se donner, dans toute vocation y compris la vocation au mariage, mais aussi, dans la mission ecclésiale accomplie par tant de bénévoles. Tant d’hommes et de femmes se donnent sans compter dans un service d’Eglise. Que tous soient remerciés en ce dimanche.
Les communautés chrétiennes, dans leur diversité de cultures et de mentalités, ont aussi à manifester leur cohésion interne par l’entente et la communion fraternelle pour rayonner au sein d’un territoire, et pour faire Eglise, Corps du Christ. La vie du berger est toute entière tournée vers le troupeau qui lui est confié. Mais, la mission du berger est aussi de porter attention aux loups trop souvent déguisés en brebis, pour porter attention aux maltraités, aux ignorés. Le don de soi, l’amour, l’unité, voilà bien 3 signes du bon pasteur et de tous les pasteurs.
En cette journée mondiale de prière pour les vocations, le pape François nous dit que : « nous sommes appelés à semer l’espérance et à construire la paix, à considérer le don précieux de l’appel que le Seigneur adresse à chacun de nous pour que nous puissions prendre part à son projet d’amour et incarner la beauté de l’Évangile dans les différents états de vie ».
Prier pour les vocations, c’est prier pour nous. Dieu continue d’appeler, il n’y a pas de vie sans appel. Chacun y répond avec ce qu’il est, dans le ministère ordonné de diacres et de prêtres, dans la vie religieuse, dans une société de vie apostolique ou dans un institut séculier de laïc consacré, dans notre vie de baptisés-confirmés. Je voudrais tout spécialement vous inviter au cours de cette journée à prier pour les jeunes qui sont appelés ; qu’ils se sentent accompagnés et soutenus. Le Christ appelle, même s’il est laborieux de répondre dans une société qui se cherche. Notre vie chrétienne dépend de ces vocations, et ces vocations dépendent pour beaucoup de notre capacité à être vraiment un peuple rassemblé autour du bon Pasteur. Nous sommes appelés à nous écouter réciproquement et à marcher ensemble pour discerner où l’Esprit nous appelle pour le bien de tous. C’est toute notre existence qui devient réponse à ce que Dieu attend de nous.
Chers amis, chers téléspectateurs, comme il est précieux pour notre vie, pour notre chemin de foi, de savoir que le Seigneur nous connaît personnellement et nous appelle par notre nom.
Le Christ devient chemin pour tous ceux qui entrent en communion avec lui. Cela n’est pas réservé à quelques privilégiés mais à tous. Vivre une telle proximité au Christ pousse à annoncer la joie qui s’en dégage.
Ensemble, vivons une Eglise qui prie et qui appelle, une Eglise qui accueille et accompagne. Tous et chacun, vivons notre propre vocation, elle portera du fruit et sera source de joie à la suite du Christ.
Au long de l’histoire, des hommes et des femmes n’ont jamais cessé de reconnaître la voix du Jésus, Bon Pasteur ; avec Marie qui nous invite à reconnaître les merveilles du Seigneur en nos vies, chacun dans sa vocation, que nous puissions répondre : « Me voici ».