Nous sommes tous des athlètes, prêts pour les jeux paralympiques de Paris 2024 qui vont être ouverts dans trois jours. Et dans l’évangile de Jean, Jésus prodigue ses conseils pour atteindre les bons objectifs. Ses paroles sont dures au point de distinguer ceux qui peuvent se les approprier et ceux qui les trouvent excessives, trop exigeantes voire incompréhensibles. Mais un entraineur se doit d’être stimulant, provoquant, pour conduire à la victoire et mériter sa médaille.

Nous sommes tous des athlètes, mais avec quel handicap devons-nous vivre ? 
Nous sommes parfois déficients auditifs quand nous n’entendons pas tout. Nous sommes malvoyants quand nous fermons les yeux sur certaines situations. Pour la plupart, nous disposons de tous nos membres, bras et jambes, mais la fatigue nous fait asseoir sur le bord du chemin de la vie.
C’est pourquoi, les athlètes que nous allons suivre et admirer bientôt en compétition aux Jeux paralympiques vont nous montrer la route à suivre.

Avouons-le, on aime bien être spectateurs, supporters des belles épreuves qui se déroulent sans avoir à s’engager vraiment si ce n’est par des cris et des houra !  Le Christ nous encourage à devenir acteurs en renonçant à des attitudes négatives qui empêchent d’aller de l’avant. Pour cela il convient d’éviter le murmure, l’incrédulité, la suspicion et même le désir d’abandon face aux difficultés qui déjà affectaient l’auditoire de Jésus à Capharnaüm.

Après s’être longuement présenté comme le pain de vie, avoir annoncé qu’il se donnait pleinement par son corps et son sang, le Christ lance un défi à ses disciples circonspects devant ses paroles : « cela vous scandalise ? », les interroge-t-il. Et il poursuit : « C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien » !
Paroles radicales qui nous font douter du rapport à notre corps, à cette chair et à ces os qui nous constituent mais qui ne doivent pas nous limiter.
Par ses paroles qui « sont esprit et vie », le Christ nous pousse à nous donner tout entier dans un acte de foi. 
Et notre corps vient manifester par ses mouvements et ses engagements ce que notre cœur et notre âme expriment profondément.
Il est possible d’acquérir l’éloquence et d’imiter le courage de ces athlètes dignes de respect et d’admiration.

Ces femmes et ces hommes ont consacrés des heures, des mois, des années à s’entraîner afin d’être au top, d’améliorer leur performance, de gagner quelques secondes, de sauter plus haut, de courir plus vite, même quand leur corps est marqué par une limitation qui est comme sublimée par un désir de mener le bon combat et de le vivre malgré le handicap.
Et bien reconnaissons humblement que nous avons, nous aussi, des limites. Certains parmi vous sont capables d’être des champions du marathon, de la natation ici en eau libre sur les plages de Vendée, champions peut-être d’un sport collectif. Mais la plupart d’entre nous assument des difficultés, des handicaps, plus spirituels que physiques.
L’incrédulité et le doute nous tenaillent. 
Jésus, depuis le temps de sa prédication et jusqu’à aujourd’hui, savait et sait toujours quels étaient et quels sont ceux qui ne croient pas…
Sa mission reçue du Père est de ne perdre personne et de nous entraîner tous dans la foi.
Encore faut-il que nous acceptions de suivre cet entraîneur qu’est le Christ !
Il vient changer nos vies, tracer de nouvelles perspectives, nous encourager à modifier nos comportements, à choisir une ascèse, à renoncer à des facilités. Jésus ne vient pas d’abord contrarier nos penchants mauvais, il vient surtout révéler notre vraie vocation et notre potentiel.
Beaucoup d’athlètes auraient pu mener une existence tranquille sans s’imposer les contraintes de l’entrainement et ensuite les souffrances et les fatigues qui en découlent. Mais ils ont perçu que dans cette épreuve volontaire il leur était possible de vivre plus et mieux en conformité avec un idéal afin de dépasser leur handicap. C’est une belle leçon humaine et spirituelle.
Alors, que désirons-nous ? Que répondons-nous à la question de Jésus : « Voulez-vous partir vous aussi ? »

Deux départs sont possibles : celui de l’éloignement et du renoncement ou celui de la confiance et de l’engagement.

Si l’on veut devenir des champions de Dieu, si on est prêt à vivre l’aventure de la foi, si on veut vraiment porter la médaille et la couronne de laurier qui ne se fane pas (cf 1 Co 9,25), mieux vaut prendre le bon départ, avec le Christ, il a les paroles de la vie éternelle qui nous permettent de le suivre dans la confiance et l’engagement.

Vidéos liées

Recevez chaque
semaine vos newsletters :

Les différentes newsletters