Frères et sœurs,
Cette histoire des Mages venus auprès de Jésus depuis le lointain Orient, Matthieu la voit se réaliser au quotidien dans sa communauté chrétienne (nous dirions aujourd’hui dans sa paroisse). Et s'il tient à nous la raconter, c'est qu'il en fait lui-même l'expérience heureuse au quotidien dans sa communauté, où il y a non seulement des Juifs, mais aussi des gens venus de partout : Grecs, Arabes, Syriens, Romains, Égyptiens...
Mais, frères et sœurs, c'est exactement comme nous, aujourd'hui, ici à Évry : notre assemblée, notre communauté, est faite de membres qui viennent du monde entier : de France comme d'Afrique, d'Asie, des Antilles, et de bien des pays d'Europe. Et nous tous, quel que soit l'endroit d'où nous venons, comme les Mages nous sommes réunis ici autour de Jésus, ensemble. Sans compter vous qui nous rejoignez par la télévision : tous, rassemblés et unis autour du Christ, avec Marie et Joseph. Dans l'Eglise, chacun de nous a sa place. Notre Eglise s'appelle l'Eglise « catholique », et « catholique », ne l'oublions pas, veut dire « universelle ». Elle rassemble en son sein des chrétiens de partout dans le monde.
Alors cette fête de l’Épiphanie, avec la présence de ces Mages venus de loin, nous dit une chose très importante pour nous aujourd’hui. Quand j'étais jeune, il y a plus de soixante ans, je venais souvent ici – j'habitais alors juste de l'autre côté de la Seine. A l'époque, c'était ici seulement un modeste village qui s'appelait Évry Petit-Bourg. La paroisse, c'était les gens du coin. Et voilà qu'Évry est devenue aujourd'hui une grande ville avec des habitants qui viennent du monde entier. Et comme Marie et Joseph ont accueilli ces Mages venus de bien loin, avec leurs cadeaux, ou comme st Matthieu et les premières communautés chrétiennes ont rassemblé des croyants venus de tous les coins de la Méditerranée, nous aujourd'hui, ici nous sommes ensemble autour de l’enfant Jésus : ensemble !
Parce que cet enfant Jésus, voilà justement sa mission, la mission qu'il a reçue de Dieu : rassembler autour de lui les femmes et les hommes du monde entier pour en faire une seule famille. Voilà la volonté de Dieu, notre Père à tous. Voilà le travail de l'Esprit saint dans nos cœurs – l'Esprit de « communion » entre tous les enfants de Dieu. Vous avez entendu ce que s. Paul nous disait tout à l'heure : « Toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse dans le Christ Jésus. » Toutes les nations ! Voilà ce que nous-mêmes nous sommes en train de vivre ici ce matin. Que nous soyons d'ici ou que nous venions d'autres pays d'Europe, d'Asie, d'Afrique ou d'Amérique, le Christ veut faire de nous un corps, un seul corps, une famille, une seule famille.
Même si ça ne va pas du tout de soi – et justement parce que cela ne va jamais de soi.
Mais, vous savez, frères et sœurs, les différences entre nous, les conflits, ce n'est pas du tout seulement une question d'origine comme on voudrait nous le faire croire. C'est du quotidien jusque même au sein de nos familles, et ça, depuis toujours ! Oui, les différences entre nous sont bien réelles, et elles peuvent entraîner tant de rejet, d'hostilité entre nous. Mais c'est bien à cause de cela, à cause de ce mal qui détruit la fraternité humaine que le Christ vient parmi nous ; et cette fête de l’Épiphanie, avec les Mages, nous dit ce projet de Dieu qui lui tient tant à cœur : nous apprendre à pouvoir dire enfin ensemble « Notre Père », le dire ensemble quelles que soient nos différences.
Nous ne pouvons pas dire chaque jour à Dieu « Notre Père » sans entendre que les autres sont nos sœurs et nos frères, aussi différents de nous soient-ils. « Notre Père », et donc leur Père à eux autant que mon Père à moi, autant que notre Père à nous. Et notre Père se désole de nos divisions – il en souffre de façon permanente. Exactement comme dans nos familles, les parents voudraient tant voir leurs enfants s'entendre et s'aimer, au lieu de se jalouser, de se déchirer.
Alors, frères et sœurs, quand nous regarderons les Mages de notre crèche, les Mages, ces gens venus d'ailleurs, que cela nous ouvre les yeux et le cœur à toutes celles et ceux qui viennent de loin, avec les trésors qu'ils nous apportent.
Et regardons surtout l'étoile au-dessus de la crèche : c'est elle qui nous invite, nous à notre tour, à nous mettre en route comme les Mages vers le Christ. Mettons-nous en marche vers ce qu'il vient nous annoncer, ce qu'il nous demande de commencer à réaliser dès aujourd'hui entre nous : cette communion entre nous dans ce pain unique qu'il va nous partager, que nous allons partager tous ensemble. Au-delà de toutes nos différences, pour une communion fraternelle, pour une fraternité universelle.
Cette histoire des Mages venus auprès de Jésus depuis le lointain Orient, Matthieu la voit se réaliser au quotidien dans sa communauté chrétienne (nous dirions aujourd’hui dans sa paroisse). Et s'il tient à nous la raconter, c'est qu'il en fait lui-même l'expérience heureuse au quotidien dans sa communauté, où il y a non seulement des Juifs, mais aussi des gens venus de partout : Grecs, Arabes, Syriens, Romains, Égyptiens...
Mais, frères et sœurs, c'est exactement comme nous, aujourd'hui, ici à Évry : notre assemblée, notre communauté, est faite de membres qui viennent du monde entier : de France comme d'Afrique, d'Asie, des Antilles, et de bien des pays d'Europe. Et nous tous, quel que soit l'endroit d'où nous venons, comme les Mages nous sommes réunis ici autour de Jésus, ensemble. Sans compter vous qui nous rejoignez par la télévision : tous, rassemblés et unis autour du Christ, avec Marie et Joseph. Dans l'Eglise, chacun de nous a sa place. Notre Eglise s'appelle l'Eglise « catholique », et « catholique », ne l'oublions pas, veut dire « universelle ». Elle rassemble en son sein des chrétiens de partout dans le monde.
Alors cette fête de l’Épiphanie, avec la présence de ces Mages venus de loin, nous dit une chose très importante pour nous aujourd’hui. Quand j'étais jeune, il y a plus de soixante ans, je venais souvent ici – j'habitais alors juste de l'autre côté de la Seine. A l'époque, c'était ici seulement un modeste village qui s'appelait Évry Petit-Bourg. La paroisse, c'était les gens du coin. Et voilà qu'Évry est devenue aujourd'hui une grande ville avec des habitants qui viennent du monde entier. Et comme Marie et Joseph ont accueilli ces Mages venus de bien loin, avec leurs cadeaux, ou comme st Matthieu et les premières communautés chrétiennes ont rassemblé des croyants venus de tous les coins de la Méditerranée, nous aujourd'hui, ici nous sommes ensemble autour de l’enfant Jésus : ensemble !
Parce que cet enfant Jésus, voilà justement sa mission, la mission qu'il a reçue de Dieu : rassembler autour de lui les femmes et les hommes du monde entier pour en faire une seule famille. Voilà la volonté de Dieu, notre Père à tous. Voilà le travail de l'Esprit saint dans nos cœurs – l'Esprit de « communion » entre tous les enfants de Dieu. Vous avez entendu ce que s. Paul nous disait tout à l'heure : « Toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse dans le Christ Jésus. » Toutes les nations ! Voilà ce que nous-mêmes nous sommes en train de vivre ici ce matin. Que nous soyons d'ici ou que nous venions d'autres pays d'Europe, d'Asie, d'Afrique ou d'Amérique, le Christ veut faire de nous un corps, un seul corps, une famille, une seule famille.
Même si ça ne va pas du tout de soi – et justement parce que cela ne va jamais de soi.
Mais, vous savez, frères et sœurs, les différences entre nous, les conflits, ce n'est pas du tout seulement une question d'origine comme on voudrait nous le faire croire. C'est du quotidien jusque même au sein de nos familles, et ça, depuis toujours ! Oui, les différences entre nous sont bien réelles, et elles peuvent entraîner tant de rejet, d'hostilité entre nous. Mais c'est bien à cause de cela, à cause de ce mal qui détruit la fraternité humaine que le Christ vient parmi nous ; et cette fête de l’Épiphanie, avec les Mages, nous dit ce projet de Dieu qui lui tient tant à cœur : nous apprendre à pouvoir dire enfin ensemble « Notre Père », le dire ensemble quelles que soient nos différences.
Nous ne pouvons pas dire chaque jour à Dieu « Notre Père » sans entendre que les autres sont nos sœurs et nos frères, aussi différents de nous soient-ils. « Notre Père », et donc leur Père à eux autant que mon Père à moi, autant que notre Père à nous. Et notre Père se désole de nos divisions – il en souffre de façon permanente. Exactement comme dans nos familles, les parents voudraient tant voir leurs enfants s'entendre et s'aimer, au lieu de se jalouser, de se déchirer.
Alors, frères et sœurs, quand nous regarderons les Mages de notre crèche, les Mages, ces gens venus d'ailleurs, que cela nous ouvre les yeux et le cœur à toutes celles et ceux qui viennent de loin, avec les trésors qu'ils nous apportent.
Et regardons surtout l'étoile au-dessus de la crèche : c'est elle qui nous invite, nous à notre tour, à nous mettre en route comme les Mages vers le Christ. Mettons-nous en marche vers ce qu'il vient nous annoncer, ce qu'il nous demande de commencer à réaliser dès aujourd'hui entre nous : cette communion entre nous dans ce pain unique qu'il va nous partager, que nous allons partager tous ensemble. Au-delà de toutes nos différences, pour une communion fraternelle, pour une fraternité universelle.