Frères et sœurs,
Amis en Christ,
Cette page d’évangile peut paraître archaïque. Mort par lapidation, quelle horreur ! Mais l’est- elle tant que cela ? Pas sûr. A y regarder de près, cette histoire est tout à fait actuelle.
Vous le savez bien, ce genre d’exécution sommaire n’a pas encore été éliminé de la surface de la planète, loin s’en faut. Notre Pape François nous y rend attentifs dans Amoris Laetitia : « On n’a pas fini d’éradiquer des coutumes inacceptables ». Il fustige la violence verbale, physique ou sexuelle faite aux femmes.
Mais les lapidations s’exercent sous bien d’autres formes : ces ragots qui salissent la réputation, ces critiques qui blessent, ces mots durs comme la pierre, à l’image de ce galet, que je balance avec l’intention de faire mal, d’anéantir, de supprimer : lynchages médiatiques, calomnies, et médisances que l’on insinue incognito sur les réseaux sociaux : ils mènent au désespoir parfois au suicide.
Cet évangile m’interpelle : suis-je acteur de ce genre de manœuvre ?
Que me dit Jésus dans la circonstance ? Revoyons cette scène et observons-le. D’un côté les pharisiens, défenseurs des règles et des valeurs de leur religion, des gens sincères et fidèles aux obligations de leur loi. De l’autre une femme, pieds et mains liés, saisie en flagrant délit d’adultère. Elle n’a aucune chance d’en réchapper. Condamnée sans procès ! La vie déjà l’a quittée, elle attend l’exécution.
Entre les deux, Jésus apparemment pris au piège : et toi Jésus qu’en dis-tu ? Rien.
Mais Jésus ne se dérobe pas : « on vous a dit… et bien je vous dis » ! Voilà de quoi faire enrager scribes, docteurs et savants.
Le piège tendu est grossier et vicieux. Si Jésus opte pour cette miséricorde qu’il enseigne, il est pris en flagrant délit de violation de la Loi. S’il opte pour l’application de la Loi il se met en contradiction avec la miséricorde qu’il prêche. Coincé ?
« Que celui qui n’a jamais péché… »
Aurais-tu lancé la pierre parce que la loi le demande ?
Jésus ne dérape ni d’un côté du piège ni de l’autre. Il n’a ni accepté, ni rejeté la Loi, il lui donne du sens, il l’inscrit dans une relation humaine avec Dieu, en invitant simplement chacun à s’examiner soi-même, à reconnaître son propre péché : « que celui qui est sans faute lui lance la première pierre. »
Quel beau retournement !
Dieu ne regarde pas seulement les actes, il regarde les personnes. À cette pauvre femme écrasée devant ses accusateurs, le regard de Jésus manifeste la miséricorde de Dieu qui n’a pas de limites. Elle dépasse les fautes et les erreurs.
Malheureusement l’esprit clérical et la rigidité de certains hommes d’Église ont quelquefois dressé des limites au pardon de Dieu.
« Moi non plus, je ne te condamne pas. » Jésus n’enferme personne dans ses erreurs ou échecs, il met la personne debout. Avec lui un avenir peut toujours s’écrire malgré les fragilités et les faiblesses, à l’image des traits qu’il trace sur le sol.
Mais Jésus est exigeant. Il ne dit pas à cette femme : « c’est cool, tu peux recommencer à vivre comme avant. » Il lui demande de repartir différente : va ne pèche plus, Dieu t’a sauvée, désormais sois en relation avec Lui, ne désespère plus, sache qu’il sera toujours avec toi, même au cœur de ton péché le plus sombre.
Si Jésus condamne l’acte, il ne condamne jamais la personne qui le commet. C’est le message que le pape François a livré à son retour des Journées Mondiales de Rio, le 29 juillet 2013, en réponse à une question d’un journaliste sur les homosexuels : « Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? ».
Frère, sœur, ami,
Qui peut s’ériger en juge de son frère, de sa sœur ?
Que savons-nous ce cet homme, de cette femme que nous stigmatisons ? Que savons-nous de ce couple qui a divorcé ? De l’enfance de ce jeune délinquant ? De la souffrance de cette personne qui s’est donnée la mort ?
Seigneur je te demande pardon chaque fois que j’ai condamné mon prochain.
La réponse est limpide : « j’enlèverai ton cœur de pierre, je te donnerai un cœur de chair. »
Amis en Christ,
Cette page d’évangile peut paraître archaïque. Mort par lapidation, quelle horreur ! Mais l’est- elle tant que cela ? Pas sûr. A y regarder de près, cette histoire est tout à fait actuelle.
Vous le savez bien, ce genre d’exécution sommaire n’a pas encore été éliminé de la surface de la planète, loin s’en faut. Notre Pape François nous y rend attentifs dans Amoris Laetitia : « On n’a pas fini d’éradiquer des coutumes inacceptables ». Il fustige la violence verbale, physique ou sexuelle faite aux femmes.
Mais les lapidations s’exercent sous bien d’autres formes : ces ragots qui salissent la réputation, ces critiques qui blessent, ces mots durs comme la pierre, à l’image de ce galet, que je balance avec l’intention de faire mal, d’anéantir, de supprimer : lynchages médiatiques, calomnies, et médisances que l’on insinue incognito sur les réseaux sociaux : ils mènent au désespoir parfois au suicide.
Cet évangile m’interpelle : suis-je acteur de ce genre de manœuvre ?
Que me dit Jésus dans la circonstance ? Revoyons cette scène et observons-le. D’un côté les pharisiens, défenseurs des règles et des valeurs de leur religion, des gens sincères et fidèles aux obligations de leur loi. De l’autre une femme, pieds et mains liés, saisie en flagrant délit d’adultère. Elle n’a aucune chance d’en réchapper. Condamnée sans procès ! La vie déjà l’a quittée, elle attend l’exécution.
Entre les deux, Jésus apparemment pris au piège : et toi Jésus qu’en dis-tu ? Rien.
Mais Jésus ne se dérobe pas : « on vous a dit… et bien je vous dis » ! Voilà de quoi faire enrager scribes, docteurs et savants.
Le piège tendu est grossier et vicieux. Si Jésus opte pour cette miséricorde qu’il enseigne, il est pris en flagrant délit de violation de la Loi. S’il opte pour l’application de la Loi il se met en contradiction avec la miséricorde qu’il prêche. Coincé ?
« Que celui qui n’a jamais péché… »
Aurais-tu lancé la pierre parce que la loi le demande ?
Jésus ne dérape ni d’un côté du piège ni de l’autre. Il n’a ni accepté, ni rejeté la Loi, il lui donne du sens, il l’inscrit dans une relation humaine avec Dieu, en invitant simplement chacun à s’examiner soi-même, à reconnaître son propre péché : « que celui qui est sans faute lui lance la première pierre. »
Quel beau retournement !
Dieu ne regarde pas seulement les actes, il regarde les personnes. À cette pauvre femme écrasée devant ses accusateurs, le regard de Jésus manifeste la miséricorde de Dieu qui n’a pas de limites. Elle dépasse les fautes et les erreurs.
Malheureusement l’esprit clérical et la rigidité de certains hommes d’Église ont quelquefois dressé des limites au pardon de Dieu.
« Moi non plus, je ne te condamne pas. » Jésus n’enferme personne dans ses erreurs ou échecs, il met la personne debout. Avec lui un avenir peut toujours s’écrire malgré les fragilités et les faiblesses, à l’image des traits qu’il trace sur le sol.
Mais Jésus est exigeant. Il ne dit pas à cette femme : « c’est cool, tu peux recommencer à vivre comme avant. » Il lui demande de repartir différente : va ne pèche plus, Dieu t’a sauvée, désormais sois en relation avec Lui, ne désespère plus, sache qu’il sera toujours avec toi, même au cœur de ton péché le plus sombre.
Si Jésus condamne l’acte, il ne condamne jamais la personne qui le commet. C’est le message que le pape François a livré à son retour des Journées Mondiales de Rio, le 29 juillet 2013, en réponse à une question d’un journaliste sur les homosexuels : « Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? ».
Frère, sœur, ami,
Qui peut s’ériger en juge de son frère, de sa sœur ?
Que savons-nous ce cet homme, de cette femme que nous stigmatisons ? Que savons-nous de ce couple qui a divorcé ? De l’enfance de ce jeune délinquant ? De la souffrance de cette personne qui s’est donnée la mort ?
Seigneur je te demande pardon chaque fois que j’ai condamné mon prochain.
La réponse est limpide : « j’enlèverai ton cœur de pierre, je te donnerai un cœur de chair. »