Chers amis.
Jésus est confronté aux mêmes tentations que nous. Il est d’autant plus tenté qu’il aime parfaitement. Plus l’on désire mener une vie bonne, juste et vraie, plus l’on est confronté à des oppositions virulentes et plus, aussi, les tentations sont grandes.
J’ai souvent entendu dire avec humour : le meilleur moyen de supprimer une tentation, c’est d’y succomber ! Vous tous ici présents, mes frères détenus victimes de nombreuses addictions, vous savez bien que ce n’est pas vrai. Ces addictions sont comme un puits sans fonds : plus je le remplis et plus il se creuse. Et en plus, elles me font vivre dans le mensonge.
Car on voudrait me faire croire que mon bonheur dépend de ce que je possède. Après 40 jours de jeûne, Jésus a faim. Et c’est normal. Mais il a surtout faim de partager, de pratiquer la justice et d’être bon envers ceux qui font le bien comme avec ceux qui font le mal. Je suis délivré de la tentation d’avoir et d’avoir toujours plus, quand je fais du bien à l’autre. Avoir n’est pas mauvais en soi, mais à quoi bon AVOIR, si ce n’est pas pour vivre avec qualité.
On voudrait me faire croire qu’en cherchant à paraître et à briller je serai mieux reconnu et mieux apprécié. Être reconnu est un besoin normal et légitime. Mais pas en ramenant tout à moi, pour mon ambition personnelle, jusqu’à prendre la place qui brille et en faisant de l’ombre aux autres, comme le serpent qui s’enroule sur lui-même. Jésus, lui, ne cède pas à cette tentation : il met la Parole de son Père à la première place. C’est ce qu’il m’invite à faire : me laisser aimer par Dieu, prendre sa Parole comme lampe de ma route, et servir les autres, ce qui va me décentrer de moi-même.
On voudrait me faire croire qu’en cherchant le pouvoir, à monter dans les hiérarchies grâce aux compromissions, mon ego va alors gagner. Mais je vais perdre mon âme. Jésus, à la veille de mourir, ne se mettra à genoux devant personne, sinon devant celui qui tombé dans son propre puits. Il n’a qu’une passion : relever celui qui n’en peut plus, l’aider à sortir de ses chemins d’addictions sans issue sur lesquels il s’est perdu lui-même. Pour qu’il retrouve la soif de vivre des relations de qualité.
Trois tentations qui me poussent à être quelqu’un d’autre que ce que je suis vraiment. Parce que je ne me sens pas aimable ou ne me sais pas aimé. Parce que je n’ai confiance ni en moi, ni dans les autres, ni en Dieu. Alors je succombe aux tentations et je tombe, tôt ou tard, très bas et je me retrouve à nu. « Ils mangèrent », dit le texte de la Genèse, et « ils connurent qu’ils étaient nus ».
Nu, en face du grand vide que je suis. Peur de l'autre et j’en deviens son concurrent. Je vais vouloir me cacher de cette nudité-là, marcher à l’ombre -mes frères détenus savent de quoi je parle-, à l’ombre de moi-même. Parce que je ne veux pas me voir tel que je suis. Au Cenacolo, vous apprenez à être vrais, à exprimer vos émotions, vos pensées, vos doutes. Vous apprenez à admettre vos erreurs et entrer dans le chemin du pardon.
Dans les déserts de la vie, comment Jésus sort-il vainqueur de ces tentations ? Il reçoit de son Père la plus magnifique des paroles : « Tu es mon enfant bien-aimé. »
Mes amis, si, dans ma vie, je découvre que je suis un enfant bien-aimé, si un frère, une sœur, me le montre, au nom de Dieu, je n’ai plus besoin de céder aux tentations. Ni de prouver quoi que ce soit, à qui que ce soit, surtout pas à moi-même. Je peux être moi-même, sans addictions. Libre, libre avec ma vraie face lumineuse. Avec mes biens, avec ce besoin d’être reconnu, et avec mes relations. Car je sais maintenant qui je suis vraiment : un enfant bien-aimé.
Et c’est en servant mon frère, ma sœur, que je deviendrai plus libre, que je vivrai dans la vérité et, alors, tellement plus heureux.
Frères et sœurs, pendant ces quarante jours de carême, résistons à ce qui n’est pas nous. Et exerçons-nous à cette liberté que le Christ a réussi à vivre. En partageant, en servant. Dans la vérité et libre parce qu’enfant bien aimé du Père.
Jésus est confronté aux mêmes tentations que nous. Il est d’autant plus tenté qu’il aime parfaitement. Plus l’on désire mener une vie bonne, juste et vraie, plus l’on est confronté à des oppositions virulentes et plus, aussi, les tentations sont grandes.
J’ai souvent entendu dire avec humour : le meilleur moyen de supprimer une tentation, c’est d’y succomber ! Vous tous ici présents, mes frères détenus victimes de nombreuses addictions, vous savez bien que ce n’est pas vrai. Ces addictions sont comme un puits sans fonds : plus je le remplis et plus il se creuse. Et en plus, elles me font vivre dans le mensonge.
Car on voudrait me faire croire que mon bonheur dépend de ce que je possède. Après 40 jours de jeûne, Jésus a faim. Et c’est normal. Mais il a surtout faim de partager, de pratiquer la justice et d’être bon envers ceux qui font le bien comme avec ceux qui font le mal. Je suis délivré de la tentation d’avoir et d’avoir toujours plus, quand je fais du bien à l’autre. Avoir n’est pas mauvais en soi, mais à quoi bon AVOIR, si ce n’est pas pour vivre avec qualité.
On voudrait me faire croire qu’en cherchant à paraître et à briller je serai mieux reconnu et mieux apprécié. Être reconnu est un besoin normal et légitime. Mais pas en ramenant tout à moi, pour mon ambition personnelle, jusqu’à prendre la place qui brille et en faisant de l’ombre aux autres, comme le serpent qui s’enroule sur lui-même. Jésus, lui, ne cède pas à cette tentation : il met la Parole de son Père à la première place. C’est ce qu’il m’invite à faire : me laisser aimer par Dieu, prendre sa Parole comme lampe de ma route, et servir les autres, ce qui va me décentrer de moi-même.
On voudrait me faire croire qu’en cherchant le pouvoir, à monter dans les hiérarchies grâce aux compromissions, mon ego va alors gagner. Mais je vais perdre mon âme. Jésus, à la veille de mourir, ne se mettra à genoux devant personne, sinon devant celui qui tombé dans son propre puits. Il n’a qu’une passion : relever celui qui n’en peut plus, l’aider à sortir de ses chemins d’addictions sans issue sur lesquels il s’est perdu lui-même. Pour qu’il retrouve la soif de vivre des relations de qualité.
Trois tentations qui me poussent à être quelqu’un d’autre que ce que je suis vraiment. Parce que je ne me sens pas aimable ou ne me sais pas aimé. Parce que je n’ai confiance ni en moi, ni dans les autres, ni en Dieu. Alors je succombe aux tentations et je tombe, tôt ou tard, très bas et je me retrouve à nu. « Ils mangèrent », dit le texte de la Genèse, et « ils connurent qu’ils étaient nus ».
Nu, en face du grand vide que je suis. Peur de l'autre et j’en deviens son concurrent. Je vais vouloir me cacher de cette nudité-là, marcher à l’ombre -mes frères détenus savent de quoi je parle-, à l’ombre de moi-même. Parce que je ne veux pas me voir tel que je suis. Au Cenacolo, vous apprenez à être vrais, à exprimer vos émotions, vos pensées, vos doutes. Vous apprenez à admettre vos erreurs et entrer dans le chemin du pardon.
Dans les déserts de la vie, comment Jésus sort-il vainqueur de ces tentations ? Il reçoit de son Père la plus magnifique des paroles : « Tu es mon enfant bien-aimé. »
Mes amis, si, dans ma vie, je découvre que je suis un enfant bien-aimé, si un frère, une sœur, me le montre, au nom de Dieu, je n’ai plus besoin de céder aux tentations. Ni de prouver quoi que ce soit, à qui que ce soit, surtout pas à moi-même. Je peux être moi-même, sans addictions. Libre, libre avec ma vraie face lumineuse. Avec mes biens, avec ce besoin d’être reconnu, et avec mes relations. Car je sais maintenant qui je suis vraiment : un enfant bien-aimé.
Et c’est en servant mon frère, ma sœur, que je deviendrai plus libre, que je vivrai dans la vérité et, alors, tellement plus heureux.
Frères et sœurs, pendant ces quarante jours de carême, résistons à ce qui n’est pas nous. Et exerçons-nous à cette liberté que le Christ a réussi à vivre. En partageant, en servant. Dans la vérité et libre parce qu’enfant bien aimé du Père.