Frères et sœurs, chers amis,
C’est un constat que nous pouvons tous faire et qui nous peine. Les tensions, les violences sont plus que jamais nombreuses en ces temps dans lesquels nous sommes. Qu’il s’agisse de la situation internationale et des risques de conflits armés, qu’il s’agisse des tensions en Europe ou encore dans notre pays, pour des motifs sanitaires, politiques et économiques, être en bonnes relations, plus encore être uni ou être en communion est un horizon qui semble parfois lointain, une réalité difficile à atteindre, qui exige des efforts constants et se voit régulièrement remis en question.
Il n’est donc pas étonnant de constater qu’après son dernier repas et avant d’entrer dans le moment le plus fondamental de sa vie – son « heure » comme il le dit lui-même – Jésus ait particulièrement voulu prier pour l’unité, pour la communion entre les siens comme en témoigne l’Évangile selon St Jean. Jésus, vous le savez, va avant toutes choses prier son Père pour être glorifié auprès de Lui ; Jésus va aussi prier son Père pour la communion avec ses disciples qui sont dans le désarroi ; Jésus va enfin prier pour ceux qui grâce à la parole des disciples, croiront en lui. C’est cette prière forte, profonde, ample pour l’unité qui porte désormais ceux et celles qui en vertu de la prédication des Douze vont constituer à travers le temps et l’espace, la communauté des croyants, la communauté des disciples de Jésus, c’est-à-dire chacun et chacune d’entre nous jusqu’à aujourd’hui.
Mais si Jésus a prié pour l’unité, s’il a prié pour nous, pour la communion de ceux qui, à travers les siècles croiront en Lui, ce n’est pas parce qu’être uni serait plus harmonieux ou plus pratique. Jésus lui-même nous partage le motif profond de sa prière pour l’unité : « Que tous soient un, comme toi Père tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé ».
Le motif profond pour lequel Jésus prie pour l’unité, c’est que l’unité de ses disciples, leur communion, est un signe de crédibilité en vue de la mission. L’unité des disciples manifeste que Dieu agit réellement dans le monde et qu’il est à l’œuvre. L’unité des disciples témoigne de l’action de l’Esprit Saint, l’Esprit d’amour par lequel les disciples participent à la communion d’amour entre le Père et le Fils et sont en communion entre eux. L’unité est donc le grand moyen que nous révèle Jésus en vue de la fécondité de la mission.
Or nos églises, nos communautés ecclésiales qui souhaitent cette fécondité de la mission, sont capables de développer une énergie importante pour témoigner du Christ, pour être missionnaire par des sessions, des colloques et une multitude d’initiatives. Pourtant, il faut bien constater que l’unité des chrétiens, qui est un point essentiel pour la fécondité de la mission selon Jésus, nous mobilise peu. Cela doit alors nous faire sérieusement réfléchir, si nous prenons la Parole de Dieu au sérieux. Nous sommes invités à un retour sur nous-même pour nous laisser éclairer par l’Esprit-Saint, l’Esprit de Vérité car lui seul, nous le savons bien peu réaliser cette unité : lui seul peut nous aider à avoir un cœur simple et disponible pour avancer sur ce chemin en vérité.
Mais si nous ne pouvons pas encore donner un témoignage de pleine unité, nous pouvons cependant manifester notre désir de progresser vers cette communion voulue par Jésus. En priant comme aujourd’hui ensemble, en rappelant que, si certaines différences demeurent, il y a cependant tout ce qui nous unit déjà.
Nous pouvons surtout progresser ensemble en étant plus fidèles à la parole de Dieu que nous avons entendue à l’instant. Le livre d’Isaïe nous le soulignait, le Seigneur nous appelle à une conversion profonde et constante de nos rapports aux autres. Et c’est par cette transformation, « dénouer les liens provenant de la méchanceté », « partager son pain avec l’affamé », « éliminer la parole malfaisante », selon les mots d’Isaïe, que nous passons de l’obscurité à la lumière. Plus encore, selon les paroles de Jésus en St Matthieu, cette lumière de la charité que nous mettons dans nos vies à l’égard des plus fragiles, de ceux qui souffrent nous le fait rencontrer lui-même : « en vérité je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait ! ». En nous laissant transformer par la grâce, en consentant à nous laisser toucher, nous devenons plus capables de nous accueillir les uns les autres. Et cette communion dans la charité avec les plus petits nous enseigne et favorise le chemin vers l’unité entre nous.
Ici à Tours il y a 16 siècles a vécu St Martin. Encore catéchumène, il mettra la parole en acte dans sa vie en partageant son manteau avec un pauvre, un petit aux portes d’Amiens. C’est ce geste annonçant d’autres gestes portés par son amour pour le Christ, qui nourrira sa vie de foi et lui donnera aussi d’œuvrer durant toute sa vie à l’unité de l’Église jusqu’à sa mort. C’est la même charité, le même amour qui conduira au partage du manteau et qui contribuera à préserver l’unité de la tunique sans couture.
Que ce même amour nous conduise.
C’est un constat que nous pouvons tous faire et qui nous peine. Les tensions, les violences sont plus que jamais nombreuses en ces temps dans lesquels nous sommes. Qu’il s’agisse de la situation internationale et des risques de conflits armés, qu’il s’agisse des tensions en Europe ou encore dans notre pays, pour des motifs sanitaires, politiques et économiques, être en bonnes relations, plus encore être uni ou être en communion est un horizon qui semble parfois lointain, une réalité difficile à atteindre, qui exige des efforts constants et se voit régulièrement remis en question.
Il n’est donc pas étonnant de constater qu’après son dernier repas et avant d’entrer dans le moment le plus fondamental de sa vie – son « heure » comme il le dit lui-même – Jésus ait particulièrement voulu prier pour l’unité, pour la communion entre les siens comme en témoigne l’Évangile selon St Jean. Jésus, vous le savez, va avant toutes choses prier son Père pour être glorifié auprès de Lui ; Jésus va aussi prier son Père pour la communion avec ses disciples qui sont dans le désarroi ; Jésus va enfin prier pour ceux qui grâce à la parole des disciples, croiront en lui. C’est cette prière forte, profonde, ample pour l’unité qui porte désormais ceux et celles qui en vertu de la prédication des Douze vont constituer à travers le temps et l’espace, la communauté des croyants, la communauté des disciples de Jésus, c’est-à-dire chacun et chacune d’entre nous jusqu’à aujourd’hui.
Mais si Jésus a prié pour l’unité, s’il a prié pour nous, pour la communion de ceux qui, à travers les siècles croiront en Lui, ce n’est pas parce qu’être uni serait plus harmonieux ou plus pratique. Jésus lui-même nous partage le motif profond de sa prière pour l’unité : « Que tous soient un, comme toi Père tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé ».
Le motif profond pour lequel Jésus prie pour l’unité, c’est que l’unité de ses disciples, leur communion, est un signe de crédibilité en vue de la mission. L’unité des disciples manifeste que Dieu agit réellement dans le monde et qu’il est à l’œuvre. L’unité des disciples témoigne de l’action de l’Esprit Saint, l’Esprit d’amour par lequel les disciples participent à la communion d’amour entre le Père et le Fils et sont en communion entre eux. L’unité est donc le grand moyen que nous révèle Jésus en vue de la fécondité de la mission.
Or nos églises, nos communautés ecclésiales qui souhaitent cette fécondité de la mission, sont capables de développer une énergie importante pour témoigner du Christ, pour être missionnaire par des sessions, des colloques et une multitude d’initiatives. Pourtant, il faut bien constater que l’unité des chrétiens, qui est un point essentiel pour la fécondité de la mission selon Jésus, nous mobilise peu. Cela doit alors nous faire sérieusement réfléchir, si nous prenons la Parole de Dieu au sérieux. Nous sommes invités à un retour sur nous-même pour nous laisser éclairer par l’Esprit-Saint, l’Esprit de Vérité car lui seul, nous le savons bien peu réaliser cette unité : lui seul peut nous aider à avoir un cœur simple et disponible pour avancer sur ce chemin en vérité.
Mais si nous ne pouvons pas encore donner un témoignage de pleine unité, nous pouvons cependant manifester notre désir de progresser vers cette communion voulue par Jésus. En priant comme aujourd’hui ensemble, en rappelant que, si certaines différences demeurent, il y a cependant tout ce qui nous unit déjà.
Nous pouvons surtout progresser ensemble en étant plus fidèles à la parole de Dieu que nous avons entendue à l’instant. Le livre d’Isaïe nous le soulignait, le Seigneur nous appelle à une conversion profonde et constante de nos rapports aux autres. Et c’est par cette transformation, « dénouer les liens provenant de la méchanceté », « partager son pain avec l’affamé », « éliminer la parole malfaisante », selon les mots d’Isaïe, que nous passons de l’obscurité à la lumière. Plus encore, selon les paroles de Jésus en St Matthieu, cette lumière de la charité que nous mettons dans nos vies à l’égard des plus fragiles, de ceux qui souffrent nous le fait rencontrer lui-même : « en vérité je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait ! ». En nous laissant transformer par la grâce, en consentant à nous laisser toucher, nous devenons plus capables de nous accueillir les uns les autres. Et cette communion dans la charité avec les plus petits nous enseigne et favorise le chemin vers l’unité entre nous.
Ici à Tours il y a 16 siècles a vécu St Martin. Encore catéchumène, il mettra la parole en acte dans sa vie en partageant son manteau avec un pauvre, un petit aux portes d’Amiens. C’est ce geste annonçant d’autres gestes portés par son amour pour le Christ, qui nourrira sa vie de foi et lui donnera aussi d’œuvrer durant toute sa vie à l’unité de l’Église jusqu’à sa mort. C’est la même charité, le même amour qui conduira au partage du manteau et qui contribuera à préserver l’unité de la tunique sans couture.
Que ce même amour nous conduise.