Jésus n’aimerait-il que ceux qui réussissent ? On en viendrait à le croire puisque dans la parabole dite des talents, il met en évidence un maître qui apprécie le succès de ceux qui font fructifier des sommes d’argent importantes. Et ce maître honore les serviteurs qui ont fait de merveilleux placements financiers en doublant leur capital. En récompense, comme un bonus ou une prime de fin d’année, il les invite à entrer dans la joie de leur Seigneur.
Le contraste est grand, avec d’un côté l’enthousiasme de l’homme envers ceux qui ont gagné encore plus de talents qu’ils n’avaient déjà et sa rudesse envers le timoré, ce serviteur qui a voulu conserver le sien sans prendre de risque, par crainte. Le propos est dur et sans appel : « serviteur mauvais et paresseux… Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix ».
Imagine-t-on que Jésus s’identifie au maître ainsi décrit ?
Oui, c’est bien lui !
Contrairement à l’apparence, son attention ne se porte pas sur la seule appréciation de la somme d’argent gagnée… Elle devient même relative.
La parabole comme toujours conduit à une lecture spirituelle de ce qui est décrit.
Pour saint Augustin, cette parabole est un raccourci de l’histoire du salut, où le peuple élu découvre progressivement le vrai visage de Dieu. L’homme qui partait en voyage c’est Jésus après son Ascension, son départ, que le Christ annonce ainsi subliminalement. Il décide donc de confier la mission aux apôtres qu’il a choisis, les serviteurs. Les talents répartis sont le dépôt de la foi, qu’il leur a transmis par son enseignement. Leur fructification symbolise combien les apôtres et tous les croyants sont appelés à témoigner de l’évangile.
Qui est donc le serviteur inactif ? Il représente celui qui se renferme sur lui-même. Égoïstement, il pense qu’il suffit de rendre compte de soi, seul ! Il a peur de Dieu, il a peur de s’engager. Sa crainte le fait se replier sur lui-même. Ce croyant conçoit le salut comme une auto-justification et n’annonce pas la Bonne Nouvelle du Christ. On pourrait le comparer à un chrétien qui a reçu un bel évangile, relié, dont il connaît la richesse d’enseignement. Malheureusement il n’en vit pas parce qu’il ne le partage pas, ne le lit pas ni ne le médite !
La leçon de cette parabole ne consiste pas à louer le génie de quelques traders en bourse. Il s’agit plutôt de mettre en valeur la générosité personnelle des vrais apôtres et disciples qui ne gardent pas pour eux-mêmes ce qu’ils ont reçu. Ils font tout pour le faire fructifier et le partager.
Cet élan spirituel indispensable pousse à se donner sans compter pour recevoir sans mesure. La générosité de tout apôtre ardent se révèle essentielle, non pas seulement pour gagner le ciel et entrer dans la joie de notre maître mais d’abord pour prendre soin de ceux qui sont dans le besoin et envers lesquels nous déployons nos talents.
Pour célébrer aujourd’hui la 7e Journée mondiale des pauvres, le Pape François nous demande « Que notre attention envers les pauvres soit toujours marquée par le réalisme évangélique ». C’est-à-dire de voir la réalité avec les yeux de chrétiens profondément inspirés par l’évangile, par l’amour du prochain.
Le Pape précise que « nous vivons un moment historique qui ne favorise pas l’attention envers les plus pauvres. Le volume de l’appel au bien-être s’élève de plus en plus, tandis que l’on impose le silence aux voix de ceux qui vivent dans la pauvreté. »
Or, « les pauvres sont des personnes, ils ont des visages, des histoires, des cœurs et des âmes ». (Message du Pape François, Journée mondiale des pauvres 2023)
A l’approche de Noël et en ces temps où nous assaillent des propositions mercantiles (Fête des célibataires, Black Friday, et tant d’autres...) qui nous transforment en consommateurs effrénés ou robotisent nos modes de vie en nous rendant dépendants des sites d’achats sans bouger de chez nous, sommes-nous des chrétiens habités par l’évangile du Christ ? Attentifs aux signes des temps et aux pauvres qui croisent notre chemin ?
Evoquant sa conversion dans son testament, saint François d’Assise, l’apôtre des pauvres, disait simplement : « Je devais vivre selon le Saint Évangile ».
Pouvons-nous, chacun, mettre au présent cette belle expression :
« je dois vivre selon l’Evangile » ?
Que nous soyons, pauvres ou riches, ardents ou timorés, pour vivre selon l’évangile, reprenons en Matthieu le texte des Béatitudes (Mt 5) jusqu’à celui du Jugement dernier (Mt 25).
De nombreux talents nous sont donnés pour les partager et les faire fructifier avec une grande générosité. Ste Thérèse de l’Enfant Jésus disait dans l’Histoire d’une âme : « j’ai compris que la charité ne doit point rester enfermée dans le fond du cœur »
Et bien essayons de l’imiter. Ouvrons largement notre cœur pour partager ce que nous avons reçu et qui nous a été confié.
Notre charité, notre générosité et notre témoignage seront fructueux.
Le contraste est grand, avec d’un côté l’enthousiasme de l’homme envers ceux qui ont gagné encore plus de talents qu’ils n’avaient déjà et sa rudesse envers le timoré, ce serviteur qui a voulu conserver le sien sans prendre de risque, par crainte. Le propos est dur et sans appel : « serviteur mauvais et paresseux… Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix ».
Imagine-t-on que Jésus s’identifie au maître ainsi décrit ?
Oui, c’est bien lui !
Contrairement à l’apparence, son attention ne se porte pas sur la seule appréciation de la somme d’argent gagnée… Elle devient même relative.
La parabole comme toujours conduit à une lecture spirituelle de ce qui est décrit.
Pour saint Augustin, cette parabole est un raccourci de l’histoire du salut, où le peuple élu découvre progressivement le vrai visage de Dieu. L’homme qui partait en voyage c’est Jésus après son Ascension, son départ, que le Christ annonce ainsi subliminalement. Il décide donc de confier la mission aux apôtres qu’il a choisis, les serviteurs. Les talents répartis sont le dépôt de la foi, qu’il leur a transmis par son enseignement. Leur fructification symbolise combien les apôtres et tous les croyants sont appelés à témoigner de l’évangile.
Qui est donc le serviteur inactif ? Il représente celui qui se renferme sur lui-même. Égoïstement, il pense qu’il suffit de rendre compte de soi, seul ! Il a peur de Dieu, il a peur de s’engager. Sa crainte le fait se replier sur lui-même. Ce croyant conçoit le salut comme une auto-justification et n’annonce pas la Bonne Nouvelle du Christ. On pourrait le comparer à un chrétien qui a reçu un bel évangile, relié, dont il connaît la richesse d’enseignement. Malheureusement il n’en vit pas parce qu’il ne le partage pas, ne le lit pas ni ne le médite !
La leçon de cette parabole ne consiste pas à louer le génie de quelques traders en bourse. Il s’agit plutôt de mettre en valeur la générosité personnelle des vrais apôtres et disciples qui ne gardent pas pour eux-mêmes ce qu’ils ont reçu. Ils font tout pour le faire fructifier et le partager.
Cet élan spirituel indispensable pousse à se donner sans compter pour recevoir sans mesure. La générosité de tout apôtre ardent se révèle essentielle, non pas seulement pour gagner le ciel et entrer dans la joie de notre maître mais d’abord pour prendre soin de ceux qui sont dans le besoin et envers lesquels nous déployons nos talents.
Pour célébrer aujourd’hui la 7e Journée mondiale des pauvres, le Pape François nous demande « Que notre attention envers les pauvres soit toujours marquée par le réalisme évangélique ». C’est-à-dire de voir la réalité avec les yeux de chrétiens profondément inspirés par l’évangile, par l’amour du prochain.
Le Pape précise que « nous vivons un moment historique qui ne favorise pas l’attention envers les plus pauvres. Le volume de l’appel au bien-être s’élève de plus en plus, tandis que l’on impose le silence aux voix de ceux qui vivent dans la pauvreté. »
Or, « les pauvres sont des personnes, ils ont des visages, des histoires, des cœurs et des âmes ». (Message du Pape François, Journée mondiale des pauvres 2023)
A l’approche de Noël et en ces temps où nous assaillent des propositions mercantiles (Fête des célibataires, Black Friday, et tant d’autres...) qui nous transforment en consommateurs effrénés ou robotisent nos modes de vie en nous rendant dépendants des sites d’achats sans bouger de chez nous, sommes-nous des chrétiens habités par l’évangile du Christ ? Attentifs aux signes des temps et aux pauvres qui croisent notre chemin ?
Evoquant sa conversion dans son testament, saint François d’Assise, l’apôtre des pauvres, disait simplement : « Je devais vivre selon le Saint Évangile ».
Pouvons-nous, chacun, mettre au présent cette belle expression :
« je dois vivre selon l’Evangile » ?
Que nous soyons, pauvres ou riches, ardents ou timorés, pour vivre selon l’évangile, reprenons en Matthieu le texte des Béatitudes (Mt 5) jusqu’à celui du Jugement dernier (Mt 25).
De nombreux talents nous sont donnés pour les partager et les faire fructifier avec une grande générosité. Ste Thérèse de l’Enfant Jésus disait dans l’Histoire d’une âme : « j’ai compris que la charité ne doit point rester enfermée dans le fond du cœur »
Et bien essayons de l’imiter. Ouvrons largement notre cœur pour partager ce que nous avons reçu et qui nous a été confié.
Notre charité, notre générosité et notre témoignage seront fructueux.