Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,
Chers frères et sœurs en humanité,
Quand l’ami s’en va tout au loin, il organise un dernier repas et, à la fin, il remet à chaque convive une photo. Il met tout son cœur à cette rencontre afin que tous se souviennent de ce moment précieux où ils étaient au cœur à cœur. Et quand ils se souviendront, reviendront aussi dans leurs mémoires les paroles échangées et jusqu’au menu du repas. Et dans toutes les nations, souvent, pour un événement historique, l’on érige un mémorial.
Jésus sait qu’il va mourir. C’est le dernier repas qu’il partage avec ses apôtres en cette nuit où il sera livré. Evidemment, il n’y a pas de photo souvenir, ni de monument érigé qui ne serait qu’un mémorial inerte. C’est bien plus que cela. Jésus pose un acte fort avec des gestes et des paroles qui seront à reproduire pour lui permettre de se rendre présent, sacramentellement, à travers l’espace et le temps. Nous pouvons dire que c’est un mémorial du futur qui engendre l’avenir, un avenir qui va se déployer jusqu’à l’avènement des cieux nouveaux et d’une terre nouvelle (cf. 2 P. 3, 12). Jésus se donne à nous en nourriture dans une communauté de foi. Nous n’avons pas fini de croire et de comprendre qu’il est réellement présent dans un tout petit morceau de pain et un peu de vin provenant du « fruit de la terre et du travail des hommes » (Cf. Offertoire).
Comment cela peut-il se réaliser ? Jésus ressuscité est vivant. Il est « Le Vivant » (cf. Ap 1,18). Sa parole est une parole vivante, plus énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants (cf. Heb 4, 12). Jésus est lui-même le Verbe de Vie, la Parole par qui le Père fait tout exister dans le souffle de l’Esprit. Sa Parole dit. Sa Parole réalise ce qu’elle dit. Je ne peux pas manger Jésus en chair et en os. Mais il se donne, il nous donne la faculté de le prendre en nourriture spirituelle puisque lui-même, à travers le prêtre, prononce les paroles de la consécration sur le pain et le vin : « Prenez et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous. (…) Prenez et buvez-en tous car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi » (Canon prière eucharistique n° 2).
Par la puissance de l’Esprit, Jésus ressuscité réalise aujourd’hui, à travers le ministre et la communauté rassemblée, ce qu’il a dit il y a quelque deux-mille ans : « Ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain du ciel, c’est mon Père qui vous le donne, le vrai. De même que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange vivra lui aussi par moi. » (Jn 6, 32)
Dans la logique de la foi, l’Eucharistie célébrée en Eglise et en vérité a un pouvoir de transfiguration du monde pour l’humaniser en Dieu puisque « le fruit de la terre et du travail des hommes » (Offertoire) devient la matière du corps mystique du Christ. Nous ne pouvons pas nous désintéresser de ce qui fait la vie de nos semblables. La finale de la messe « Allez dans la paix du Christ » est un envoi en mission pour que nous soyons mission au cœur du monde. Avec tous nos semblables, nous vivons « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de notre temps » (GS Vat. II). Et nous savons que la vie est un cadeau de Dieu, que nous sommes appelés à la vivre dans le souffle de l’Esprit-Saint pour l’humanisation de l’homme, pour son salut et la gloire de Dieu. « Car tous les fruits excellents de notre nature et de notre industrie que nous aurons propagés sur terre selon le commandement du Seigneur et dans son Esprit, nous les retrouverons plus tard, mais purifiés de toute souillure, illuminés, transfigurés, lorsque le Christ remettra à son Père le Royaume éternel et universel » (Cat. EC § 1050). Dieu sera alors « tout en tous » (1 Co 15, 28). A partir de la vie de tous les jours, nous « fabriquons » notre vie éternelle. Dieu ne vieillit pas. C’est la jeunesse éternelle de Dieu qui nous arrive et qui nous attend.
Alors, ne nous laissons pas écraser et détruire par tout le mal que nous pouvons rencontrer dans notre société, dans le monde et dans l’Eglise. Menons un combat spirituel intense pour le bon combat de la réussite de la vie. Et toi, jeune, garde en mémoire la fête d’aujourd’hui. Souviens-toi que tu es fait pour la réussite de l’amour. Aime avec le cœur du Christ ressuscité qui bat dans ta poitrine. Il est en toi. Sois en lui. Tu seras dans le Père et le Père est déjà en toi. Dieu est Amour.
Chers frères et sœurs en humanité,
Quand l’ami s’en va tout au loin, il organise un dernier repas et, à la fin, il remet à chaque convive une photo. Il met tout son cœur à cette rencontre afin que tous se souviennent de ce moment précieux où ils étaient au cœur à cœur. Et quand ils se souviendront, reviendront aussi dans leurs mémoires les paroles échangées et jusqu’au menu du repas. Et dans toutes les nations, souvent, pour un événement historique, l’on érige un mémorial.
Jésus sait qu’il va mourir. C’est le dernier repas qu’il partage avec ses apôtres en cette nuit où il sera livré. Evidemment, il n’y a pas de photo souvenir, ni de monument érigé qui ne serait qu’un mémorial inerte. C’est bien plus que cela. Jésus pose un acte fort avec des gestes et des paroles qui seront à reproduire pour lui permettre de se rendre présent, sacramentellement, à travers l’espace et le temps. Nous pouvons dire que c’est un mémorial du futur qui engendre l’avenir, un avenir qui va se déployer jusqu’à l’avènement des cieux nouveaux et d’une terre nouvelle (cf. 2 P. 3, 12). Jésus se donne à nous en nourriture dans une communauté de foi. Nous n’avons pas fini de croire et de comprendre qu’il est réellement présent dans un tout petit morceau de pain et un peu de vin provenant du « fruit de la terre et du travail des hommes » (Cf. Offertoire).
Comment cela peut-il se réaliser ? Jésus ressuscité est vivant. Il est « Le Vivant » (cf. Ap 1,18). Sa parole est une parole vivante, plus énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants (cf. Heb 4, 12). Jésus est lui-même le Verbe de Vie, la Parole par qui le Père fait tout exister dans le souffle de l’Esprit. Sa Parole dit. Sa Parole réalise ce qu’elle dit. Je ne peux pas manger Jésus en chair et en os. Mais il se donne, il nous donne la faculté de le prendre en nourriture spirituelle puisque lui-même, à travers le prêtre, prononce les paroles de la consécration sur le pain et le vin : « Prenez et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous. (…) Prenez et buvez-en tous car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi » (Canon prière eucharistique n° 2).
Par la puissance de l’Esprit, Jésus ressuscité réalise aujourd’hui, à travers le ministre et la communauté rassemblée, ce qu’il a dit il y a quelque deux-mille ans : « Ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain du ciel, c’est mon Père qui vous le donne, le vrai. De même que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange vivra lui aussi par moi. » (Jn 6, 32)
Dans la logique de la foi, l’Eucharistie célébrée en Eglise et en vérité a un pouvoir de transfiguration du monde pour l’humaniser en Dieu puisque « le fruit de la terre et du travail des hommes » (Offertoire) devient la matière du corps mystique du Christ. Nous ne pouvons pas nous désintéresser de ce qui fait la vie de nos semblables. La finale de la messe « Allez dans la paix du Christ » est un envoi en mission pour que nous soyons mission au cœur du monde. Avec tous nos semblables, nous vivons « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de notre temps » (GS Vat. II). Et nous savons que la vie est un cadeau de Dieu, que nous sommes appelés à la vivre dans le souffle de l’Esprit-Saint pour l’humanisation de l’homme, pour son salut et la gloire de Dieu. « Car tous les fruits excellents de notre nature et de notre industrie que nous aurons propagés sur terre selon le commandement du Seigneur et dans son Esprit, nous les retrouverons plus tard, mais purifiés de toute souillure, illuminés, transfigurés, lorsque le Christ remettra à son Père le Royaume éternel et universel » (Cat. EC § 1050). Dieu sera alors « tout en tous » (1 Co 15, 28). A partir de la vie de tous les jours, nous « fabriquons » notre vie éternelle. Dieu ne vieillit pas. C’est la jeunesse éternelle de Dieu qui nous arrive et qui nous attend.
Alors, ne nous laissons pas écraser et détruire par tout le mal que nous pouvons rencontrer dans notre société, dans le monde et dans l’Eglise. Menons un combat spirituel intense pour le bon combat de la réussite de la vie. Et toi, jeune, garde en mémoire la fête d’aujourd’hui. Souviens-toi que tu es fait pour la réussite de l’amour. Aime avec le cœur du Christ ressuscité qui bat dans ta poitrine. Il est en toi. Sois en lui. Tu seras dans le Père et le Père est déjà en toi. Dieu est Amour.