Marthe, Marthe, tu te sens seule. Seule, toi qui travailles, seule, toi qui es à la tâche, seule, toi qui peines et qui te fais du souci, seule, toi qui te préoccupes de recevoir du mieux possible le Seigneur qui est entré chez toi, dans ta maison.
Pourquoi te sens-tu seule, si seule ? N’est-ce là qu’un peu de jalousie mesquine, tout humaine, vis-à-vis de Marie, ta sœur, qui, elle, n’a fait que « s’asseoir » aux pieds du Seigneur et qui profite ainsi, à peu de frais, de sa parole, de sa présence ? C’est bien ce que tu sembles dire en effet : « ma sœur m’a laissé faire seule le service ; dis-lui donc de m’aider. »
Mais ta solitude, Marthe, vient de plus loin et elle est plus profonde. Ailleurs dans les Évangiles, nous apprenons que ta maison, Béthanie, est ouverte et accueillante à beaucoup d’amis et que tu y vis non seulement avec ta sœur Marie, mais aussi avec ton frère Lazare. C’est un peu la maison du bonheur : tout le monde aime y venir ; tu nous reçois si bien ! Et aujourd’hui, c’est Jésus lui-même qui est là, présent, chez toi, lui, le Seigneur bien sûr, mais aussi l’Ami, le plus grand Ami.
Pourtant tu te sens seule. Au fond, ce n’est pas à ta sœur que tu t’en prends, c’est bien à Jésus, c’est à lui et donc à Dieu que tu cries ta solitude, ton sentiment d’abandon : « Seigneur, cela ne te fait rien ? » Moi, je me donne du souci pour toi, mais toi, tu ne te soucies pas de moi ? Je ne compte pas à tes yeux ? Peut-être même ne suis-je rien pour toi ?
Frères et sœurs, mes amis, c’est parce qu’elle a osé interrompre Jésus et lui lancer ce cri de détresse – qui est aussi un cri d’amour – que Marthe est sainte et qu’elle est pour nous tous un modèle. Car tous, nous sommes seuls, au fond de nous, même quand nous sommes entourés de beaucoup d’amis, d’une communauté chaleureuse de frères et de sœurs ou d’une famille heureuse. Pour échapper à cette profonde solitude intérieure, nous croyons, comme Marthe, qu’il faut nous démultiplier dans des occupations diverses, souvent très louables, comme celles du service. Mais plus nous multiplions les activités, plus nous risquons en fait de nous diviser intérieurement, de nous partager, de nous laisser tirailler, accaparer, absorber par des choses extérieures. Et notre solitude alors grandit encore.
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. » Cette réponse pleine de tendresse de Jésus à Marthe nous est adressée à nous aussi, elle nous est donnée, en cet été, comme un trésor. Toi qui te sens seul, ne te disperse pas dans le multiple, mais cherche l’Unique, l’unique nécessaire. Toi qui peut-être t’estimes abandonné de Dieu, délaissé par lui, cherche-le, encore et toujours, cherche-le en toutes tes activités, parmi toutes tes occupations et aussi quand tu te reposes, quand tu es en vacances. Regarde-le, écoute sa voix, prête l’oreille de ton cœur. Alors certainement tu trouveras et tu choisiras librement la part qui t’appartient en propre, cette bonne, cette meilleure part que le Seigneur a préparée, réservée pour toi. Crois-moi, elle ne te sera pas enlevée !
Vous pouvez télécharger l'homélie ICI
Pourquoi te sens-tu seule, si seule ? N’est-ce là qu’un peu de jalousie mesquine, tout humaine, vis-à-vis de Marie, ta sœur, qui, elle, n’a fait que « s’asseoir » aux pieds du Seigneur et qui profite ainsi, à peu de frais, de sa parole, de sa présence ? C’est bien ce que tu sembles dire en effet : « ma sœur m’a laissé faire seule le service ; dis-lui donc de m’aider. »
Mais ta solitude, Marthe, vient de plus loin et elle est plus profonde. Ailleurs dans les Évangiles, nous apprenons que ta maison, Béthanie, est ouverte et accueillante à beaucoup d’amis et que tu y vis non seulement avec ta sœur Marie, mais aussi avec ton frère Lazare. C’est un peu la maison du bonheur : tout le monde aime y venir ; tu nous reçois si bien ! Et aujourd’hui, c’est Jésus lui-même qui est là, présent, chez toi, lui, le Seigneur bien sûr, mais aussi l’Ami, le plus grand Ami.
Pourtant tu te sens seule. Au fond, ce n’est pas à ta sœur que tu t’en prends, c’est bien à Jésus, c’est à lui et donc à Dieu que tu cries ta solitude, ton sentiment d’abandon : « Seigneur, cela ne te fait rien ? » Moi, je me donne du souci pour toi, mais toi, tu ne te soucies pas de moi ? Je ne compte pas à tes yeux ? Peut-être même ne suis-je rien pour toi ?
Frères et sœurs, mes amis, c’est parce qu’elle a osé interrompre Jésus et lui lancer ce cri de détresse – qui est aussi un cri d’amour – que Marthe est sainte et qu’elle est pour nous tous un modèle. Car tous, nous sommes seuls, au fond de nous, même quand nous sommes entourés de beaucoup d’amis, d’une communauté chaleureuse de frères et de sœurs ou d’une famille heureuse. Pour échapper à cette profonde solitude intérieure, nous croyons, comme Marthe, qu’il faut nous démultiplier dans des occupations diverses, souvent très louables, comme celles du service. Mais plus nous multiplions les activités, plus nous risquons en fait de nous diviser intérieurement, de nous partager, de nous laisser tirailler, accaparer, absorber par des choses extérieures. Et notre solitude alors grandit encore.
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. » Cette réponse pleine de tendresse de Jésus à Marthe nous est adressée à nous aussi, elle nous est donnée, en cet été, comme un trésor. Toi qui te sens seul, ne te disperse pas dans le multiple, mais cherche l’Unique, l’unique nécessaire. Toi qui peut-être t’estimes abandonné de Dieu, délaissé par lui, cherche-le, encore et toujours, cherche-le en toutes tes activités, parmi toutes tes occupations et aussi quand tu te reposes, quand tu es en vacances. Regarde-le, écoute sa voix, prête l’oreille de ton cœur. Alors certainement tu trouveras et tu choisiras librement la part qui t’appartient en propre, cette bonne, cette meilleure part que le Seigneur a préparée, réservée pour toi. Crois-moi, elle ne te sera pas enlevée !
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