"Je tressaille de joie dans le Seigneur", nous dit Isaïe. Et saint Paul : "Frères, soyez toujours dans la joie !". Troisième dimanche de l'Avent, celui de la joie, Gaudete ! Nos ornements en rose en sont le signe.
Mais comment est-il vraiment possible d’entendre cet appel à la joie aujourd’hui ? Où allons-nous trouver la vraie joie, ce dilatement intérieur et extérieur de tout notre être, alors que ce monde est si difficile, fait d’épreuves de toutes sortes, où guerres et doutes sont légion ? Au moment de l’année où les nuits sont les plus longues, attendons-nous ardemment que vienne en nos vies ce Prince de la paix, l’Enfant de Noël ?
Désirons-nous être des veilleurs qui laissent scintiller la lueur de l’étoile au-dessus de la crèche de Noël ? Sommes-nous de ceux qui, une fois encore, veulent accueillir dans leur crèche intérieure, Jésus, le Prince de paix, et parvenir ainsi à la vraie joie, à la vraie paix ? Pour devenir des éveilleurs ?
Pour cela, saint Paul nous invite d’abord à ne pas faire le mal. A écarter tout ce qui peut conduire au mal. Première étape nécessaire. Bien plus, à bâtir en nous cette sentinelle intérieure pour discerner ce qui est bon, ce qui donne la vraie joie. Et poser des gestes de paix. Les garder précieusement, comme un guetteur garde les yeux ouverts en scrutant l’horizon du Christ. Sans être dans la tristesse du « jamais satisfait », garder la joie d’un cœur simple, qui désire unifier sa vie pour la rendre cohérente. Se laisser attirer par ce qui est simple, en acceptant de vivre, peut-être avec moins, mais mieux. C’est déjà un chemin vers la joie !
Ensuite, comme Jean-Baptiste, défaire ma sandale pour me tenir humble devant le Christ, celui qui vient pour tout sauver. Transformer ce monde avec les outils de la non-violence et du pardon. Dans votre communauté où se vit l’accueil et l’entraide, vous savez goûter à la joie qui naît du partage, sans rien n’attendre en retour. Percevoir et admirer la joie de l’autre à qui l’on donne son temps, ses biens, son espérance, n’est-ce pas source de joie vraie ?
Je vis de cette joie auprès de vous, mes frères détenus, rencontre après rencontre, relèvement après relèvement, quand je vois le manteau de la miséricorde de Dieu recouvrir tout ce qui est mortifère.
Allons encore plus loin. La vraie joie, saint François d’Assise ira jusqu’à dire que celui qui connaît les pires épreuves en sachant garder la paix de l’âme, celle que le Seigneur lui donne, là est la joie parfaite.
Ce n’est pas la paix psychologique. Ce n’est pas non plus en m'appuyant sur mes seules forces ou mes victoires dans l’épreuve que je trouverai la vraie joie. Cela saint François l'écarte résolument.
Mais si, au cœur des épreuves, j’accepte de lâcher prise et de vivre le présent tel qu’il est.
Si, sans me laisser abattre par ces épreuves, ni rendre le mal par le mal, plongé dans l'amour du Christ, je deviens une sentinelle de lumière et de bonté pour les autres.
Si, après avoir réconcilié et pacifié mes propres blessures, je vais jusqu’à prier pour ceux qui font du mal et trouver ainsi la force de pardonner.
Si, le monde pouvant crier et se lamenter, juger et condamner, dénigrer et mettre le soupçon sur tout, je suis, moi aussi, une voix qui crie dans nos déserts en laissant germer la justice et la gratitude pour ce que je reçois.
Alors, là est la joie parfaite !
Que c’est difficile d’y parvenir ! Donnons-nous le temps qui ne respecte pas ce que l’on fait sans lui. Soyons miséricordieux envers nous-même et, humblement, désirons-là, cette vraie joie, redemandons-là chaque matin.
Comme Marie qui, loin d’avoir été épargnée par les épreuves et les questionnements, sur les seules paroles de l’ange, a su cultiver la vraie joie en prenant soin, jour après jour, de l’enfant qu’elle portait en elle.
Parce qu’il est toujours au milieu de nous, même si nous avons tant de mal à le reconnaître.
Frères et sœurs bien aimés, demandons à Dieu de goûter cette vraie joie, celle qui vient de Lui seul. Et si nous l’expérimentons un peu, soyons-en certains, rien, ni personne, ni aucune situation angoissante ne pourra nous l’enlever.
Car, comme sentinelles de lumière, "la joie du Seigneur est notre rempart ".
Seigneur, à l’approche de Noël, Tu viens frapper à la porte de nos pauvres crèches : comme Marie, fais-nous T’ouvrir la porte de nos cœurs pour que nous vivions la parfaite joie de nous laisser habiter par Toi.
Mais comment est-il vraiment possible d’entendre cet appel à la joie aujourd’hui ? Où allons-nous trouver la vraie joie, ce dilatement intérieur et extérieur de tout notre être, alors que ce monde est si difficile, fait d’épreuves de toutes sortes, où guerres et doutes sont légion ? Au moment de l’année où les nuits sont les plus longues, attendons-nous ardemment que vienne en nos vies ce Prince de la paix, l’Enfant de Noël ?
Désirons-nous être des veilleurs qui laissent scintiller la lueur de l’étoile au-dessus de la crèche de Noël ? Sommes-nous de ceux qui, une fois encore, veulent accueillir dans leur crèche intérieure, Jésus, le Prince de paix, et parvenir ainsi à la vraie joie, à la vraie paix ? Pour devenir des éveilleurs ?
Pour cela, saint Paul nous invite d’abord à ne pas faire le mal. A écarter tout ce qui peut conduire au mal. Première étape nécessaire. Bien plus, à bâtir en nous cette sentinelle intérieure pour discerner ce qui est bon, ce qui donne la vraie joie. Et poser des gestes de paix. Les garder précieusement, comme un guetteur garde les yeux ouverts en scrutant l’horizon du Christ. Sans être dans la tristesse du « jamais satisfait », garder la joie d’un cœur simple, qui désire unifier sa vie pour la rendre cohérente. Se laisser attirer par ce qui est simple, en acceptant de vivre, peut-être avec moins, mais mieux. C’est déjà un chemin vers la joie !
Ensuite, comme Jean-Baptiste, défaire ma sandale pour me tenir humble devant le Christ, celui qui vient pour tout sauver. Transformer ce monde avec les outils de la non-violence et du pardon. Dans votre communauté où se vit l’accueil et l’entraide, vous savez goûter à la joie qui naît du partage, sans rien n’attendre en retour. Percevoir et admirer la joie de l’autre à qui l’on donne son temps, ses biens, son espérance, n’est-ce pas source de joie vraie ?
Je vis de cette joie auprès de vous, mes frères détenus, rencontre après rencontre, relèvement après relèvement, quand je vois le manteau de la miséricorde de Dieu recouvrir tout ce qui est mortifère.
Allons encore plus loin. La vraie joie, saint François d’Assise ira jusqu’à dire que celui qui connaît les pires épreuves en sachant garder la paix de l’âme, celle que le Seigneur lui donne, là est la joie parfaite.
Ce n’est pas la paix psychologique. Ce n’est pas non plus en m'appuyant sur mes seules forces ou mes victoires dans l’épreuve que je trouverai la vraie joie. Cela saint François l'écarte résolument.
Mais si, au cœur des épreuves, j’accepte de lâcher prise et de vivre le présent tel qu’il est.
Si, sans me laisser abattre par ces épreuves, ni rendre le mal par le mal, plongé dans l'amour du Christ, je deviens une sentinelle de lumière et de bonté pour les autres.
Si, après avoir réconcilié et pacifié mes propres blessures, je vais jusqu’à prier pour ceux qui font du mal et trouver ainsi la force de pardonner.
Si, le monde pouvant crier et se lamenter, juger et condamner, dénigrer et mettre le soupçon sur tout, je suis, moi aussi, une voix qui crie dans nos déserts en laissant germer la justice et la gratitude pour ce que je reçois.
Alors, là est la joie parfaite !
Que c’est difficile d’y parvenir ! Donnons-nous le temps qui ne respecte pas ce que l’on fait sans lui. Soyons miséricordieux envers nous-même et, humblement, désirons-là, cette vraie joie, redemandons-là chaque matin.
Comme Marie qui, loin d’avoir été épargnée par les épreuves et les questionnements, sur les seules paroles de l’ange, a su cultiver la vraie joie en prenant soin, jour après jour, de l’enfant qu’elle portait en elle.
Parce qu’il est toujours au milieu de nous, même si nous avons tant de mal à le reconnaître.
Frères et sœurs bien aimés, demandons à Dieu de goûter cette vraie joie, celle qui vient de Lui seul. Et si nous l’expérimentons un peu, soyons-en certains, rien, ni personne, ni aucune situation angoissante ne pourra nous l’enlever.
Car, comme sentinelles de lumière, "la joie du Seigneur est notre rempart ".
Seigneur, à l’approche de Noël, Tu viens frapper à la porte de nos pauvres crèches : comme Marie, fais-nous T’ouvrir la porte de nos cœurs pour que nous vivions la parfaite joie de nous laisser habiter par Toi.