Pourquoi le prophète Sophonie dit-il au peuple : « réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie » ? Parce que justement à cette époque le peuple est dans le malheur ; il a peur. Pourquoi saint Paul écrit-il aux Philippiens : « soyez toujours dans la joie du Seigneur » ? Parce que cette communauté passe par des moments difficiles.
La parole de ces deux premières lectures nous fait dresser l’oreille, car la majorité d’entre nous, toutes générations confondues, est confrontée à des réalités peu réjouissantes. Alors de quelle nature est la joie à laquelle invitent Sophonie et Paul ? Nous comprenons déjà qu’il ne peut pas s’agir d’une simple gaité, puisqu’elle est annoncée au cœur même de circonstances pénibles. Il doit s’agir d’une expérience plus profonde.
Sophonie, de son côté, lie cette joie à un éloignement des ennemis. La question des ennemis revient souvent dans l’Ancien Testament : Israël a été la plupart du temps environné de royaumes puissants et menaçants. Jésus s’est distancié de ces préoccupations d’ordre politique, et a déplacé l’attention vers d’autres ennemis : ceux qui nous assaillent de l’intérieur et qui brisent notre harmonie. Oserions nous rêver à leur disparition ? Quelle joie ce serait ! C’est bien ainsi que nous pouvons entendre le message de Sophonie : Dieu vient pour être à nos côtés dans nos combats intérieurs, Il veut que nous ne soyons pas seuls dans ces batailles souvent difficiles à livrer. « Ne laisse pas tes mains défaillir ! Le Seigneur ton Dieu est en toi (…). Il te renouvellera par son amour ». Alors même que le combat n’est pas encore achevé, il nous invite à la joie, une joie qui est une sorte de sérénité, d’assurance : ne crains pas, l’amour de Dieu aura en toi le dernier mot ; réjouis-toi déjà de la défaite de tes ennemis.
Chez Paul, on retrouve l’expérience d’un cœur apaisé, réconcilié malgré les évènements contraires : « ne soyez inquiets de rien ; le Seigneur est proche ». Mais ici l’appel à la joie est assorti d’une exhortation : « que votre bienveillance soit connue de tous ». L’intérieur et l’extérieur vont ensemble : le cœur et les actes.
Tournons-nous maintenant vers l’évangile de ce dimanche. Nous avons là une foule de gens dont des collecteurs d’impôts et des soldats. Ils sont venus recevoir le baptême de Jean-Baptiste : c’est une démarche de conversion, de retour à Dieu, de renonciation au mal. Par la, ils expriment leur volonté de marquer une étape dans leur combat intérieur, avec l’aide de Dieu. On les imagine sortant des eaux du Jourdain avec un cœur joyeux et apaisé. Et sur-le-champ ils posent tous à Jean-Baptiste cette question : « que devons-nous faire ? » Eux aussi nous rappellent que l’intérieur et l’extérieur sont liés : le cœur et les actes. Ils font preuve d’assurance : ils semblent savoir que leur baptême les a vraiment unis à Dieu. Leurs ennemis intérieurs ne sont plus censés avoir le dessus ; ils n’ont plus dès lors qu’à poser des actes qui diront la joie et l’assurance qui règnent en eux. Et, comme des enfants, ils viennent demander conseil pour cela.
Frères et sœurs, toutes sortes de circonstances nous rendent la vie difficile. C’est pourquoi la parole que Dieu nous adresse aujourd’hui est pour nous. La joie qui nous est annoncée n’est pas pour quand nous irons mieux, elle est pour maintenant. Ouvrons tout notre être, notre corps, notre intelligence, notre cœur, à la présence de Dieu et à son action. Demandons-lui d’être à nos côtés dans nos combats. Si nous avons été baptisés et confirmés, rappelons-nous que là déjà il nous en a fait la promesse. Laissons grandir en nous l’assurance qui vient de ce lien que rien ne peut détruire. Profitons de ce temps de l’Avent qui est un chemin de conversion : la Parole de Dieu, le sacrement de réconciliation, les gestes de solidarité, l’approche de Noël sont là pour nous mettre en chemin. Et même si nous sommes soucieux ou tristes, que la joie du Seigneur nous habite. Et comme des enfants, demandons conseil : quels seront les actes qui diront à l’extérieur de nous ce que Dieu fait à l’intérieur ? Ce dimanche est justement celui de la collecte de solidarité diocésaine. Les projets qu’elle soutient sont autant d’expressions de la visite de Dieu dans notre monde. Béni sois-tu Seigneur pour ta lumière qui se fait proche de nous et de notre Terre, et qui y sème une joie intérieure. À Noël nous la fêterons, quoi qu’il arrive !
La parole de ces deux premières lectures nous fait dresser l’oreille, car la majorité d’entre nous, toutes générations confondues, est confrontée à des réalités peu réjouissantes. Alors de quelle nature est la joie à laquelle invitent Sophonie et Paul ? Nous comprenons déjà qu’il ne peut pas s’agir d’une simple gaité, puisqu’elle est annoncée au cœur même de circonstances pénibles. Il doit s’agir d’une expérience plus profonde.
Sophonie, de son côté, lie cette joie à un éloignement des ennemis. La question des ennemis revient souvent dans l’Ancien Testament : Israël a été la plupart du temps environné de royaumes puissants et menaçants. Jésus s’est distancié de ces préoccupations d’ordre politique, et a déplacé l’attention vers d’autres ennemis : ceux qui nous assaillent de l’intérieur et qui brisent notre harmonie. Oserions nous rêver à leur disparition ? Quelle joie ce serait ! C’est bien ainsi que nous pouvons entendre le message de Sophonie : Dieu vient pour être à nos côtés dans nos combats intérieurs, Il veut que nous ne soyons pas seuls dans ces batailles souvent difficiles à livrer. « Ne laisse pas tes mains défaillir ! Le Seigneur ton Dieu est en toi (…). Il te renouvellera par son amour ». Alors même que le combat n’est pas encore achevé, il nous invite à la joie, une joie qui est une sorte de sérénité, d’assurance : ne crains pas, l’amour de Dieu aura en toi le dernier mot ; réjouis-toi déjà de la défaite de tes ennemis.
Chez Paul, on retrouve l’expérience d’un cœur apaisé, réconcilié malgré les évènements contraires : « ne soyez inquiets de rien ; le Seigneur est proche ». Mais ici l’appel à la joie est assorti d’une exhortation : « que votre bienveillance soit connue de tous ». L’intérieur et l’extérieur vont ensemble : le cœur et les actes.
Tournons-nous maintenant vers l’évangile de ce dimanche. Nous avons là une foule de gens dont des collecteurs d’impôts et des soldats. Ils sont venus recevoir le baptême de Jean-Baptiste : c’est une démarche de conversion, de retour à Dieu, de renonciation au mal. Par la, ils expriment leur volonté de marquer une étape dans leur combat intérieur, avec l’aide de Dieu. On les imagine sortant des eaux du Jourdain avec un cœur joyeux et apaisé. Et sur-le-champ ils posent tous à Jean-Baptiste cette question : « que devons-nous faire ? » Eux aussi nous rappellent que l’intérieur et l’extérieur sont liés : le cœur et les actes. Ils font preuve d’assurance : ils semblent savoir que leur baptême les a vraiment unis à Dieu. Leurs ennemis intérieurs ne sont plus censés avoir le dessus ; ils n’ont plus dès lors qu’à poser des actes qui diront la joie et l’assurance qui règnent en eux. Et, comme des enfants, ils viennent demander conseil pour cela.
Frères et sœurs, toutes sortes de circonstances nous rendent la vie difficile. C’est pourquoi la parole que Dieu nous adresse aujourd’hui est pour nous. La joie qui nous est annoncée n’est pas pour quand nous irons mieux, elle est pour maintenant. Ouvrons tout notre être, notre corps, notre intelligence, notre cœur, à la présence de Dieu et à son action. Demandons-lui d’être à nos côtés dans nos combats. Si nous avons été baptisés et confirmés, rappelons-nous que là déjà il nous en a fait la promesse. Laissons grandir en nous l’assurance qui vient de ce lien que rien ne peut détruire. Profitons de ce temps de l’Avent qui est un chemin de conversion : la Parole de Dieu, le sacrement de réconciliation, les gestes de solidarité, l’approche de Noël sont là pour nous mettre en chemin. Et même si nous sommes soucieux ou tristes, que la joie du Seigneur nous habite. Et comme des enfants, demandons conseil : quels seront les actes qui diront à l’extérieur de nous ce que Dieu fait à l’intérieur ? Ce dimanche est justement celui de la collecte de solidarité diocésaine. Les projets qu’elle soutient sont autant d’expressions de la visite de Dieu dans notre monde. Béni sois-tu Seigneur pour ta lumière qui se fait proche de nous et de notre Terre, et qui y sème une joie intérieure. À Noël nous la fêterons, quoi qu’il arrive !