Un frère mineur franciscain invité chez les frères prêcheurs dominicains à donner la Parole de Dieu : un immense merci pour la confiance que vous me faites ! Et merci au Jour du Seigneur !
Nos deux ordres ont été fondés exactement à la même époque : saint François et saint Dominique se seraient même peut-être rencontrés au concile de Latran IV en 1215 dans la mouvance du renouveau des cœurs grâce à l’Évangile qu’ils ont vécu radicalement. Cet Évangile, le voici :
Christ est né pauvre dans une crèche ; il n’a fait que du bien autour de lui ; et, parce que les ténèbres ont horreur de la lumière, il a été conduit au cœur de sa passion jusqu’à cette mort infâme sur la croix, instrument de supplice réservé aux incroyants. Et par le don qu’il fait de sa propre vie, Dieu l’a relevé, l’a ressuscité, parce que son amour a été plus fort que la haine.
Aujourd’hui, nous fêtons l’entrée de Jésus dans sa passion par une porte de Jérusalem sur un petit âne, un âne déjà présent à la crèche, roi sans pareil acclamé par une foule d’amis. Mais deux jours après, cette même foule va le renvoyer aux chefs religieux et politiques en leur demandant sa mort à la place d’un meurtrier.
L’innocent par excellence, le seul juste, conduit devant ses juges.
Avec un procès dérisoire dans un pays de droit, Lui qui nous jugera avec un amour infini.
Sans avocat pour le défendre, Lui notre avocat.
Sans dire un seul mot pour se défendre, Lui la Parole de Dieu.
Sans aucun recours possible, Lui notre Défenseur auprès du Père.
Tel un mouton que l’on conduit à l’abattoir, lui, notre Berger.
Mes frères détenus que je rencontre à la Maison d’Arrêt de Fleury Mérogis me disent pour la plupart : « Si je suis là, c’est parce que j’ai commis quelque chose d’injuste : je dois assumer ce que j’ai fait ». Après ce récit de la passion, j’ai envie d’ajouter : mais lui, Jésus, il n’a fait que du bien, il a donné sa propre vie pour nous remettre debout avec une miséricorde infinie, sans nous juger selon nos actes mais en nous regardant notre face lumineuse d’enfants de Dieu.
Pourquoi une telle violence déchaînée contre le seul Juste ? Par jalousie.
Pourquoi l’avoir enchaîné en bouc émissaire de nos dysfonctionnements ? Parce qu’ils n’ont aucun motif de condamnation.
Pourquoi le mal en nous nous transforme en manipulateurs politiques, religieux, laïcs ? Parce qu’il est notre Roi.
Pourquoi n’ouvre-t-il pas la bouche, lui la parole de Dieu ? Parce qu’on l’a fait taire.
Dans de telles souffrances physiques, psychologiques, spirituelles, comment fait-il pour se centrer sur la présence de son Père qui veille sur lui au cœur de sa détresse alors même qu’il est abandonné par les siens qui ne l’ont pas reçu ? Parce que Jésus rayonne de la lumière de son Père et notre Père.
Comment, au sommet de la Croix, est-il encore capable de pardonner, de donner le meilleur de lui-même, son souffle d’amour, l’Esprit de son Père ? Ils vont me tuer, moi le Juste, mais ils ne savent pas le mal qu’ils font : « Père, pardonne-leur ».
La grande et sainte semaine, nous la commençons aujourd’hui jusque samedi soir. Centrons sur le Christ livré par la folie des hommes, donnant sa vie pour chacun de nous. Comme son Père veille sur lui, il veille aussi sur chacune de nos vies parfois crucifiées, parfois abandonnées, parfois victimes, mais parfois aussi complices du mal à l’œuvre dans nos cœurs et dans notre humanité.
Prions avec le pape François et toute l’Église :
- Père, pardonne-nous pour la guerre, en Ukraine et ailleurs,
- Pardonne-nous de continuer de tuer nos frères,
- Pardonne le mal dont nous sommes victimes ou complices.
- Nous implorons ton jugement d’amour que toi seul peut nous donner pour nous relever et relever ceux qui sont crucifiés.
- Nous te prions pour ceux qui n’en peuvent plus, qui n’ouvrent pas la bouche, qui sont sans avocat ni recours.
Seigneur, nous te demandons ton Esprit, ta force, ton pardon, ton Amour.
Et avec nos frères et sœurs ukrainiens, tenons-nous au pied de la croix avec Marie, la mère du Christ.
Chant ukrainien
Il est vraiment digne de te bénir, Mère de Dieu, toujours bienheureuse et toute immaculée, et Mère de notre Dieu. Plus vénérable que les chérubins et incomparablement plus glorieuse que les séraphins, qui, sans tâche, as enfanté Dieu le Verbe, tu es vraiment Mère de Dieu, nous te magnifions.
Nos deux ordres ont été fondés exactement à la même époque : saint François et saint Dominique se seraient même peut-être rencontrés au concile de Latran IV en 1215 dans la mouvance du renouveau des cœurs grâce à l’Évangile qu’ils ont vécu radicalement. Cet Évangile, le voici :
Christ est né pauvre dans une crèche ; il n’a fait que du bien autour de lui ; et, parce que les ténèbres ont horreur de la lumière, il a été conduit au cœur de sa passion jusqu’à cette mort infâme sur la croix, instrument de supplice réservé aux incroyants. Et par le don qu’il fait de sa propre vie, Dieu l’a relevé, l’a ressuscité, parce que son amour a été plus fort que la haine.
Aujourd’hui, nous fêtons l’entrée de Jésus dans sa passion par une porte de Jérusalem sur un petit âne, un âne déjà présent à la crèche, roi sans pareil acclamé par une foule d’amis. Mais deux jours après, cette même foule va le renvoyer aux chefs religieux et politiques en leur demandant sa mort à la place d’un meurtrier.
L’innocent par excellence, le seul juste, conduit devant ses juges.
Avec un procès dérisoire dans un pays de droit, Lui qui nous jugera avec un amour infini.
Sans avocat pour le défendre, Lui notre avocat.
Sans dire un seul mot pour se défendre, Lui la Parole de Dieu.
Sans aucun recours possible, Lui notre Défenseur auprès du Père.
Tel un mouton que l’on conduit à l’abattoir, lui, notre Berger.
Mes frères détenus que je rencontre à la Maison d’Arrêt de Fleury Mérogis me disent pour la plupart : « Si je suis là, c’est parce que j’ai commis quelque chose d’injuste : je dois assumer ce que j’ai fait ». Après ce récit de la passion, j’ai envie d’ajouter : mais lui, Jésus, il n’a fait que du bien, il a donné sa propre vie pour nous remettre debout avec une miséricorde infinie, sans nous juger selon nos actes mais en nous regardant notre face lumineuse d’enfants de Dieu.
Pourquoi une telle violence déchaînée contre le seul Juste ? Par jalousie.
Pourquoi l’avoir enchaîné en bouc émissaire de nos dysfonctionnements ? Parce qu’ils n’ont aucun motif de condamnation.
Pourquoi le mal en nous nous transforme en manipulateurs politiques, religieux, laïcs ? Parce qu’il est notre Roi.
Pourquoi n’ouvre-t-il pas la bouche, lui la parole de Dieu ? Parce qu’on l’a fait taire.
Dans de telles souffrances physiques, psychologiques, spirituelles, comment fait-il pour se centrer sur la présence de son Père qui veille sur lui au cœur de sa détresse alors même qu’il est abandonné par les siens qui ne l’ont pas reçu ? Parce que Jésus rayonne de la lumière de son Père et notre Père.
Comment, au sommet de la Croix, est-il encore capable de pardonner, de donner le meilleur de lui-même, son souffle d’amour, l’Esprit de son Père ? Ils vont me tuer, moi le Juste, mais ils ne savent pas le mal qu’ils font : « Père, pardonne-leur ».
La grande et sainte semaine, nous la commençons aujourd’hui jusque samedi soir. Centrons sur le Christ livré par la folie des hommes, donnant sa vie pour chacun de nous. Comme son Père veille sur lui, il veille aussi sur chacune de nos vies parfois crucifiées, parfois abandonnées, parfois victimes, mais parfois aussi complices du mal à l’œuvre dans nos cœurs et dans notre humanité.
Prions avec le pape François et toute l’Église :
- Père, pardonne-nous pour la guerre, en Ukraine et ailleurs,
- Pardonne-nous de continuer de tuer nos frères,
- Pardonne le mal dont nous sommes victimes ou complices.
- Nous implorons ton jugement d’amour que toi seul peut nous donner pour nous relever et relever ceux qui sont crucifiés.
- Nous te prions pour ceux qui n’en peuvent plus, qui n’ouvrent pas la bouche, qui sont sans avocat ni recours.
Seigneur, nous te demandons ton Esprit, ta force, ton pardon, ton Amour.
Et avec nos frères et sœurs ukrainiens, tenons-nous au pied de la croix avec Marie, la mère du Christ.
Chant ukrainien
Il est vraiment digne de te bénir, Mère de Dieu, toujours bienheureuse et toute immaculée, et Mère de notre Dieu. Plus vénérable que les chérubins et incomparablement plus glorieuse que les séraphins, qui, sans tâche, as enfanté Dieu le Verbe, tu es vraiment Mère de Dieu, nous te magnifions.